En 2014, la Chine est devenu le deuxième vignoble mondial avec près de 800 000 hectares, tandis que le vignoble mondial gagne 8 000 ha pour se situer à 7,554 millions d’ha, a expliqué le directeur général de l’OIV, Jean-Marie Aurand, le 27 avril au siège de l’organisation à Paris. Depuis la fin des mesures d’arrachage dans l’Union européenne, la réduction de la surface du vignoble européen a nettement ralenti, s’établissant à 3,39 Mha, soit un recul de 21 000 ha entre 2013 et 2014 (contre -13 000 ha entre 2012 et 2013). Les plantations en Asie et en Amérique du Sud surcompensent légèrement cette diminution et la réduction du vignoble australien (-5 000 ha pour la deuxième année consécutive).
La production mondiale de vin en 2014 se situe dans une bonne moyenne, à 279 millions d'hectolitres, après les forts volumes de 2013 situé à 291 Mhl. La consommation mondiale de vins en 2014 de 240 Mhl, enregistre une légère baisse de 2,4 Mhl par rapport à 2013.
Volumes échangés en hausse, mais valeur stable
La France avec 46,7 Mhl produits en 2014 enregistre une hausse de 11%, tandis que la Roumanie, l’Italie et l’Espagne connaissent des baisses respectives de 20, 17 et 9%. Les USA (22,3 Mhl) et l’Afrique du Sud (11,3 Mhl) maintiennent des bons niveaux de production; l’Argentine se maintient (15,1 Mhl) tandis que l’Australie connaît une légère baisse (12 Mhl). À souligner aussi: la production record en Nouvelle Zélande (3,2 Mhl) et des baisses significatives pour le Chili (-18% avec 10,5 Mhl) et la Chine (-5% avec 11,1 Mhl).
Côté consommation, les États-Unis avec 30,7 Mhl confirment leur place de 1er consommateur mondial. La France (27,9 Mhl) et l’Italie (20,4 Mhl), continuent de reculer. Légère hausse de la consommation en Espagne (+0,2 Mhl). De son côté, la consommation de vins recule pour la Chine après une progression rapide ces dernière année: -1,2 Mhl (15,8 Mhl)
Si les échanges mondiaux de vin ont augmenté en termes de volume en 2014, avec +2,5% à 104 millions d'hl, ils enregistrent une valeur stable comparé à 2013, à 26 milliards d’euros, a complété Jean-Marie Aurand.
L'Argentine stabilise sa récolte 2015
Pour 2015, l’OIV table sur une production globalement comparable à celle de 2014 dans l’hémisphère Sud. Les premières estimations laissent prévoir en 2015 une légère réduction d’environ 3% par rapport à 2014 pour l’hémisphère Sud, dans une fourchette comprise entre 53 et 57 Mhl. En recul: la Nouvelle Zélande (-3%), l’Afrique du Sud (-5,3%) et le Chili (-8%). La récolte en Argentine annoncée en hausse devrait finalement se stabiliser à 26,5 millions de quintaux. La récolte 2015 en Australie gagnerait +2% par rapport à 2014 avec une vendange plus précoce.
