Pour le mildiou, les pluies du week-end sont scrutées de près

Des pluies contaminatrices sont annoncées ce week-end.

Crédit photo Perret SA
Dans les vignobles du sud de la vallée du Rhône, les jours passés et le week-end à venir mettent les viticulteurs et les conseillers sous tension. Le mildiou est prêt à sortir. 

C’est fait ! Les premiers foyers de mildiou ont été détectés entre le 8 et le 15 avril par les chambres d’agriculture du Gard et du Vaucluse. Les deux semaines de mistral et le coup de froid qui s’est abattu sur l’ensemble du territoire ont localement mis à l’arrêt la croissance végétative de la vigne et le développement des œufs de mildiou.

« Mais des précipitations sont annoncées pour le week-end et le début de semaine. Désormais, toutes pluies supérieures à 10 mm peuvent entraîner des contaminations secondaires, détaille Coralie Mendiburu, responsable du service technique auprès de Perret SA. Nous avons beaucoup communiqué auprès des viticulteurs pour mettre en évidence le risque de contamination et le créneau pour assurer la protection du vignoble, ce jeudi 25. C’était la seule fenêtre sans vent. »

Au programme pour la plupart des viticulteurs conventionnels du secteur ; cuivre et phosphonate. « Lorsque que l’épisode pluvieux sera passé. On fera le tour des viticulteurs afin d’identifier ceux qui n’étaient pas couverts pour voir avec eux les possibilités de rattrapage ». Sur le secteur, par crainte du gel peut-être, les chantiers de taille se sont finis tardivement et les pulvérisateurs n’étaient pas tous sortis d’hivernage.

Avec ou sans CMR ?

Comme dans tous les vignobles, la question se pose pour la suite des traitements d’utiliser ou pas des produits CMR.

« Pour leurs salariés et/ou pour la certification HVE, des viticulteurs hésitent à en intégrer dans leur programme de protection. Concernant HVE, il faut rationnaliser le discours. Utiliser des fongicides classés CMR n’empêche pas d’obtenir la certification HVE. Ce qui est vrai, en revanche, c’est que ne pas en utiliser donne un point. Mais on peut gagner des points ailleurs sur le thème “stratégie phytosanitaire” ; en réalisant un désherbage mécanique, en enherbant ses vignes, en utilisant des produits de biocontrôle comme les phosphonates ou en faisant un épamprage manuel ou mécanique. D’ailleurs, pour lutter contre le mildiou il est temps d’épamprer, d’’ébourgeonner et de détruire les couverts », conclut Coralie Mendiburu.

>>> Sur le même sujet : Les merlots bordelais déjà impactés par un mildiou ultra-précoce

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