La dévrilleuse de Braun Maschinenbau (Allemagne) a été conçue par Thierry Daulhiac, viticulteur en Dordogne. C’est une machine légère qui a pour but de diminuer le temps de tirage des bois, en cassant les vrilles retenant les sarments aux fils. Une fois taillés, les bois tombent directement au sol. Selon Thierry Daulhiac, suivant les cépages, le temps de tirage des sarments chute ainsi de 30 à 40 %. Plus le cépage a de grosses vrilles bien dures, plus le gain de temps est important.
Les intérêts de cette machine sont multiples : elle ne pèse pas lourd (200 kg avec tous les équipements), elle peut travailler deux rangs simultanément dans les vignes à 2 m, elle ne laisse pas de bouts de bois sur le fil du haut. De plus, dans les vignes de vigueur moyenne (moins de 20 cm de bois au-dessus du fil du haut), elle n’emploie pas d’outil coupant, ce qui est un atout en biodynamie. On peut également récupérer les bois derrière en vue d’une valorisation. La machine ne touche pas aux sarments, contrairement aux prétailleuses, ce qui évite de se retrouver avec des bois trop courts pour la taille. Last but not least, pour les utilisateurs déjà équipés du porte-lame, la barre ne revient qu’à 2 897 € (4 787 € avec les disques de coupe supérieurs ; prix en France).
En revanche, un viticulteur non équipé devra débourser 6 510 €, tout compris (prix en France). Et s’il ne souhaite pas récupérer les bois, il devra passer le broyeur derrière, ce qui lui rajoutera une étape par rapport à la prétailleuse. Dans des vignes non parfaitement palissées, la machine peut abîmer le palissage (casse de fils notamment).
Ce type d'outil est une alternative aux prétailleuses ou aux tireuses de bois (Clemens, Ero, Kirogn et Provitis). Pour plus d'informations sur ces appareils, rendez-vous pages 40 à 43 du magazine Viti de février 2013.
Et vous, avez-vous mécanisé le tirage des bois ? Si oui, de quel type d'outil êtes-vous équipé ?
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