Utiles pour suivre le développement des maladies et leur nuisibilité, les témoins non traités (TNT) sont un outil d’aide à la décision précieux pour adapter les traitements à la pression parasitaire observée. Une enquête de la chambre régionale de Nouvelle-Aquitaine et de l'IFV portant sur 2022 a recensé pas moins de 202 TNT sur la région, suivis par 90 répondants. 40 % d’entre eux sont des viticulteurs, les autres des techniciens. La quasi-totalité d’entre eux effectue des observations une fois par semaine sur un échantillon de ceps, en bordure ou au milieu de la parcelle.
Ce suivi prend de cinq minutes à une heure, avec une moyenne d’une demi-heure, en fonction du protocole suivi, qui va de plusieurs comptages à la simple évaluation visuelle globale. Mildiou, oïdium et black-rot sont observés en priorité. La moitié des techniciens et un tiers des viticulteurs observent les ravageurs. Un tiers des TNT ne sont pas du tout traités pendant toute la saison. Un quart est partiellement traité au fur et à mesure des contaminations, pour éviter les pertes trop importantes de rendement.
Les deux principales motivations des viticulteurs pour suivre ces TNT sont d’évaluer la pression des maladies localement et réduire l’usage des produits phytosanitaires. Plus de la moitié des répondants déclare être engagée dans ce suivi depuis plus de cinq ans. Parmi les freins cités figurent le manque de temps et les craintes de contamination dans le reste du vignoble. Dans le cadre du projet Vitirev, l’objectif est d’amplifier ce dispositif jusqu’à atteindre au moins un TNT par commune viticole.
Lire le compte rendu de l'enquête :
https://nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Nouvelle-Aquitaine/094_Inst-Nouvelle-Aquitaine/Documents/Ecophyto/VitiREV/Plaquette_VitiREV_VD_BD.pdf
