La canicule ralentit les bioagresseurs mais la vigilance est de mise

Les fortes chaleurs limitent le plus souvent les contaminations des champignons. Toutefois, les épisodes orageux peuvent les relancer dans certains vignobles. Quant aux ravageurs, ils peuvent être très présents comme en Midi-Pyrénées.

En Midi-Pyrénées, le mildiou et le black-rot présentent des symptômes de plus en plus fréquents. En cas d’épisode orageux, des contaminations de masse sont possibles. Plus précisément, des sorties importantes de mildiou sont en cours sur les témoins non traités. Le stade de sensibilité, notamment des grappes, va être atteint. La chambre d’agriculture estime qu’il faut rester très vigilant à l’annonce d’épisode orageux et/ou de phénomènes de rosée importants pour limiter les contaminations de masse et les repiquages sur parcelles atteintes. Pour l’oïdium, la période à haut risque est en cours. Il existe un risque de contamination jusqu’à la fermeture de la grappe. Les glomérules des vers de la grappe sont très présents. Le niveau de pression est élevé. C’est la dernière limite pour procéder au comptage de glomérules afin d’évaluer le niveau de pression. La chambre d’agriculture rappelle le seuil indicatif de risque qui est de 50 à 80 glomérules pour 100 inflorescences (hors confusion sexuelle, à moduler en fonction du potentiel de récolte) et de 10 glomérules pour 100 inflorescences en confusion sexuelle.

En Paca, le risque en oïdium est fort. Selon la chambre d‘agriculture, sur 142 parcelles du réseau observées du 13 au 18 juin, 18 parcelles présentent des symptômes sur feuilles et sept parcelles des symptômes sur grappes. En revanche le risque est faible à fort localement en vers de la grappe dont le vol de la deuxième génération a débuté en secteur médian.

En Alsace, le 24 juin, le BSV indique que la semaine caniculaire devrait limiter les sporulations de mildiou et permettre de nécroser les taches et grappes ou parties de grappes atteintes. La présence de rosée (bas de coteaux, zones humides) est toutefois suffisante pour générer des repiquages dans les parcelles avec symptômes fréquents.

 

En Charentes, le risque mildiou demeure très fort. De plus en plus de parcelles non traitées présentent des symptômes sur grappes : 9 % des grappes sont touchées en moyenne (contre 1 % la semaine dernière), avec une intensité de 2 %. Mais les conditions sont défavorables pour de nouvelles contaminations. Pour les tordeuses, Les deuxièmes vols n’ont pas commencé. Des glomérules ont été observés sur le secteur de Criteuil-la Magdeleine (45 glomérules pour 100 grappes). Sur le reste du réseau, quelques glomérules, en très faible quantité, sont observés localement, ainsi que quelques chenilles d’Eudémis.

 

En Nord Aquitaine, le risque mildiou et black rot est moyen à fort. Dans les parcelles saines, les contaminations de mildiou ne devraient pas se produire en absence de pluie. Dans les parcelles avec symptômes, les repiquages sont très favorables en raison l’hygrométrie ambiante, des rosées matinales ou des contaminations épidémiques sous les pluies à venir. Cette semaine, les premiers symptômes de black rot sur grappes sont observés (période sensible jusqu’à la fermeture de la grappe). Pour l’oïdium, les conditions climatiques (couvert, brume matinale, chaleur lourde et/ou orageuse, pluies faibles) restent très favorables au développement du champignon en particulier sur les parcelles présentant des symptômes ou historiquement contaminées. Toutefois, les fortes chaleurs freineront son développement. Le début de vol d’eudémis de seconde génération est observé sur plusieurs secteurs (Graves, BlayaisBourgeais, Marmandais, Entre-Deux-Mers). Globalement le nombre moyen de captures par piège reste très faible. Il en est de même pour cochylis. Un seul piège dans le Blayais-Bourgeais a capturé jusqu’à 15 cochylis.

 

En Centre Val de Loire, le risque mildiou baisse avec l’absence de pluies et celui de l’oïdium se stabilise. La vigilance s’impose pour le black rot dans les parcelles à risque. Et peu de glomérules sont observées pour les tordeuses. Le vol de 2ème génération débute timidement. Les toutes 1ères larves de cicadelles vertes des grillures sont observées.

 

 

 

 

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