La biodiversité, pour produire et vendre mieux

 « L’effet de la biodiversité se voit aussi sur les vignerons qui sont plus observateurs », se félicite Ma-rie-Anne Simonneau, animatrice chef de projets au syndicat Saumur-Champigny. Photo : Carole Pilard

La biodiversité est-elle un élément de différenciation commerciale ? La question était posée à Marie-Anne Simonneau, animatrice chef de projets au syndicat Saumur-Champigny, lors d’une conférence au dernier Salon des vins de Loire. Car s’il est une appellation reconnue pour son travail sur la biodiversité, en Val-de-Loire et au-delà, c’est bien Saumur-Champigny. Marie-Anne Simonneau rappelle :

 

Cela fait depuis dix ans que nous travaillons ce dossier. Dès 2004, nous avons voulu comprendre l’impact du paysage sur les bio-agresseurs de la vigne.

Réduction des herbicides

Par la suite, Saumur-Champigny intègre le projet européen Life Biodivine (2010-2013), qui s’est concentré sur six sites expérimentaux (Saint-Émilion, Bourgogne et Costières de Nîmes, mais aussi Douro au Portugal et Rioja et Penedès en Espagne), avec comme référence saumur-champigny. Pour favoriser la biodiversité, l’appellation choisit de réduire ses herbicides, en mentionnant dans son cahier des charges l’interdiction du désherbage en interrang. Elle choisit aussi de réimplanter des ZER (zones écologiques réservoirs), avec des essences ligneuses locales, plantées en haies bocagères de petit format ou arbres isolés.

Marie-Anne Simonneau se félicite du résultat, rappelant le rôle de l’esprit collectif sur l’appellation dans la réussite du projet.

L’effet de la biodiversité se voit sur le paysage mais aussi sur les vignerons ! Ils sont aujourd’hui plus observateurs, et ne traitent plus de manière systématique

Valoriser l’image de l’appellation

Pour l’animatrice, la démarche a permis de valoriser une image de l’appellation plus respectueuse de l’environnement. Mais si les changements sont réels sur le paysage, l’impact sur les doses de phyto et la traduction sur le prix des bouteilles est plus complexe à chiffrer.

Désormais limités sous le rang, les herbicides ont vu leur dose se réduire. Les insecticides ont aussi été réduits légèrement, même si on partait d’assez bas. Quant aux prix, nos vins sont mieux valorisés ces dernières années, en lien aussi avec une montée qualitative et des millésimes réduits en volume. Aujourd'hui, c’est aux vignerons de valoriser la démarche, et de la partager auprès de leurs clients. Certains le font déjà, sur leur site ou leurs étiquettes, ou dans les échanges avec leurs acheteurs. Il y a aussi un intérêt pour l’œnotourisme ! Maintenant, la balle est dans leur camp !

Retrouvez l'article complet dans le Viti d'avril 2016.

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