Un millésime presque idéal pour l’Anjou-Saumur, qui rappelle 1997. C’est ainsi que Laurent Menestreau, nouveau président de la fédération viticole d’Anjou-Saumur depuis le début de l’année et viticulteur à Pouançay (Vienne) a qualifié la vendange 2014 sur le secteur, avancée au ¾. « Après les deux petites récoltes de 2012 et 2013, nous revenons à des niveaux corrects en quantité, et très qualitatifs, ce qui va permettre aux viticulteurs de se refaire en partie une santé financière, et d’établir des stocks. »
En Crémants de Loire, dont le marché est toujours porteur avec 110 000 hl commercialisés en 2013, contre 97 000 hl en 2012 (55 % à l’export), la qualité est là en chardonnay et en chenin « où l’état sanitaire est remarquable ».
Si le marché des rosés reste dynamique, notamment avec l’AOC Cabernet d’Anjou, 4ème AOC de France vendue en grande distribution (200 000 hl en GD), Laurent Menestreau indique que la qualité du millésime 2014 et les stocks bas en rouge doivent guider les vignerons à vinifier davantage en rouge, pour « ne pas surfer uniquement sur cette vague rosée, qui pourrait s’estomper au profit d’une vague rouge. » En Saumur-Champigny, après des récoltes 2012 et 2013 en recul de 20 %, et des stocks faibles (8 mois de stocks à la propriété), 2014 devrait permettre d’apporter des réponses aux soucis d’approvisionnement.
Depuis 1 an et demi, la Fédération Viticole s’est d’ailleurs engagée dans des travaux sur trois ans, pour optimiser la méthode de production, en partenariat avec 4 sites pilotes d’Anjou-Saumur (négociant, cave coopérative, lycée viticole). Objectif : améliorer les profils aromatiques, en fixant notamment avec précision la date de récolte, et en travaillant la technique de vinification.
Laurent Menestreau, nouveau président de la fédération viticole d’Anjou-Saumur depuis le début de l’année et viticulteur à Pouançay (Vienne)
