"Un salon légitime mais peu de visiteurs"

Mardi 4 mars, alors que le Salon Bordeaux Vinipro battait son plein, Mon-Viti est allé à la rencontre d'Éric Dulong, président de Bordeaux Vinipro et de Vinexpo, et vice-président du CEB, voici ses impressions :

Avec 262 exposants, notre objectif est atteint. Parmi ces exposants, une vingtaine de négociants étaient présents. En revanche, nous regrettons la faible participation des producteurs du Sud-Ouest de Midi-Pyrénées. Nous avons eu quelques producteurs de Bergerac et Duras, mais je pense que d’ici deux ans, lors de la prochaine édition, leur présence va se développer.

Notons que le Salon n’a attiré que très peu de caves coopératives (moins de cinq).

Je pense que les acheteurs professionnels sont de plus en plus intéressés par des Salons ciblés par région. Avec Bordeaux Vinipro, nous avons comblé un vide car il existe des événements comme Vinisud et le Salon des vins de Loire, mais il n’y avait rien pour le Sud-Ouest. Quant à Vinexpo, il s’agit d’un Salon international et les vins du Sud-Ouest ne représentent que 15 % de l’offre.Le Salon a été réalisé en cinq mois, le CEB n’avait jamais organisé un événement dans un délai si court. Mais il s’agissait réellement d’une volonté des deux familles de professionnels, les vignerons et les négociants, de réaliser le Salon à cette date. La communication par les acteurs de la filière dont les institutions, les interprofessions et les syndicats a mis un certain temps à démarrer. Nous aurions aimé avoir davantage de visiteurs, mais les exposants sont indulgents, ils savent qu’il s’agit d’une première édition. Nous avions pour objectif entre 3500 et 4000 visiteurs.

À 18h30, mercredi soir, les organisateurs ont annoncé 6053 visiteurs pendant les trois jours de Salon, dont 8,1% de visiteurs étrangers en provenance d'une vingtaine de pays. La part de visiteurs étrangers confirme donc le ressenti des vignerons présents sur le Salon.

Mais qu’en pensent les vignerons ?

Chantal Miecaze, propriétaire du château de Léognan, en appellation pessac-léognan:

Il n’y a pas grand-monde, mais nous nous y attendions. C’est plutôt normal car il s’agit d’une première édition. Nous ne sommes pas venus pour vendre du vin mais davantage pour promouvoir la marque. Ce qui est dommage, c’est qu’on a croisé très peu d’importateurs. Peut-être que les 250 exposants n’étaient pas assez attractifs pour eux. De plus, la communication autour du Salon a été dynamique au niveau national, mais elle n’a peut-être pas été suffisante au niveau international. Cependant, nous ne regrettons pas, et nous serons certainement présents dans deux ans.Pour attirer davantage de CHR et de cavistes, il aurait fallu placer le Salon sur le dimanche, le lundi et le mardi, plutôt que du lundi au mercredi car cela leur aurait laissé davantage de temps pour se déplacer. Il y a peut-être aussi un problème de timing, car nous sommes proches des primeurs.

Jérôme Lafon du château Haut-Terrier en appellation blaye-côtes-de-bordeaux, présent sur le stand des Oenocentres de la CA 33:

C’est un concept que nous attendions depuis plusieurs années car avec Vinexpo nous sommes vraiment noyés dans la masse. Les professionnels français y cherchent souvent des vins étrangers. Personnellement, sur Bordeaux Vinipro, j’espérais trouver des restaurateurs et des cavistes, mais il y a un manque de fréquentation évident, car le Salon doit encore se faire connaître, mais il y a aussi trop d’événements en peu de temps : Vinisud la semaine dernière, le Salon des caves particulières et Prowein fin mars. Les acheteurs sont trop sollicités. Je n’ai rencontré aucun restaurateur. En revanche, j’ai eu quelques échanges avec des cavistes et des acheteurs étrangers.Il est intéressant d'être sur ce stand car la chambre d’agriculture de la Gironde a mis en place une bonne communication,  et via le « free tasting », les œnologues aident les acheteurs à mieux cibler les domaines en fonction de leurs attentes.

Certains vignerons ont aussi précisé que les animations ont été utiles : le « speed tasting » à l’entrée du Salon a permis à des cavistes de s’orienter vers certains vignerons. L’espace millésime 2013 avec la participation du sommelier Andreas Larsson a distingué certains vins, ce qui a offert une jolie publicité aux producteurs.

Mathieu Delong du château Majoureau, en appellation côtes-de-bordeaux-saint-macaire:

Nous n’avons pas eu beaucoup de contacts, mais des contacts de qualité : des cavistes, quelques restaurateurs et deux importateurs, un anglais et un négociant chinois qui est basé à Bordeaux. Les gens savent pourquoi ils sont là ! Bordeaux Vinipro est selon moi un très bon concept, c’est Le Salon qui manquait.Toutefois, “le bébé n’est pas vraiment fini”, car il a été mis en place très rapidement. Il y a donc des améliorations à apporter mais c’est normal. Pour les vignerons bordelais, c’est une expérience qu’il faudra renouveler. Il faudra néanmoins avoir une communication plus forte en amont. Les participants doivent être avertis 6 mois à un an à l’avance, en particulier les clients importateurs. Je pense qu’il faudrait même coller Bordeaux Vinipro à Vinisud car les étrangers pourraient enchaîner les deux Salons. Autrement, cela implique une logistique trop importante.

À ce sujet, Éric Dulong précise :

Dans deux ans, nous aurons plus de temps pour préparer l'événement et il faudra réfléchir à une date plus propice à la venue des acheteurs. Nous songeons déjà à coller Bordeaux Vinipro à Vinisud, voire à commencer notre Salon sur la dernière journée de Vinisud, mais c’est une réflexion que nous allons mener avec les organisateurs de Vinisud.

Chrono Viti, un nouveau service logistique lancé lors du Salon

Chantal Miecaze du château de Léognan a indiqué :

Nous sommes très heureux de constater que Chronopost lance Chrono Viti Bordeaux Gironde. Pour nous qui faisons de l’œnotourisme, c’est l’offre qu’on attendait ! En effet, nous recevons tous les ans près de 4 000 visiteurs sur la propriété et 80 % d’entre eux entre avril et octobre. Ces clients ne peuvent pour la plupart pas ramener le vin dans leur valise et en particulier les étrangers.

Chrono Viti, c’est quoi ?

  1. La prise en charge des bouteilles sur le site du client partout en France
  2. Des emballages adaptés pour le transport du vin pour une, trois ou six bouteilles
  3. Une expédition en express, en France ou à l’international

Le service est disponible dès à présent. De plus, Chronopost a mis en place une cellule d’aide à l’export : vous pourrez ainsi être informé des délais de livraison et de toutes les formalités à effectuer.

Regardez la vidéo de Chrono Viti à partir d’une minute. Retrouvez toute les informations en cliquant sur ce lien. Notons qu’à partir de mai, Chrono Viti proposera aussi un service de stockage en entrepôt sous douane, géré par Bordeaux City Bond.

D’après Guillaume Guersing, responsable offres et marchés chez Chronopost :

La tarification à la bouteille est très compétitive. Par exemple, pour une livraison de trois bouteilles en Allemagne en 48 heures, le coût est de 18 euros. Les clients Chrono Viti trouveront sur notre site un simulateur des tarifs qui leur permettra également de calculer les droits et les taxes à destination en fonction de la commande de leurs clients.

Et vous qu'avez-vous pensé du Salon Bordeaux Vinipro?

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