Quelle consommation de vins pour les anglo-saxons pendant la crise du covid-19?

L'Observatoire argentin du vin a réalisé une enquête sur la consommation des principaux pays consommateurs de vin, en se basant sur différentes études. Voici une partie des conclusions de ce rapport. 

Une reprise d'ici 2024

L'agence de recherche IWSR s'attend à une baisse de la consommation mondiale de vins et vins effervescents de l'ordre de 13,6% en volume, avec un effet plus important sur les vins effervescents (-15%). Cependant, ils prévoient une reprise rapide en 2021 et d'ici 2024, elle aura égalé les niveaux de 2019.
La même recherche espère que la premiumisation sera consolidée sur les marchés européens sous le concept de "boire moins, boire mieux". Alors qu'aux États-Unis, ils constatent une forte tendance «prêt à boire», y compris le vin dans cette tendance avec de nouveaux formats et des cocktails à base de vin.

Bien entendu, la croissance exponentielle du e-commerce à travers le monde est également mise en avant, là où, sans exception, il y a eu une augmentation du développement de ce canal. 

États Unis: plus de vin acheté pour une consommation à domicile 

Aux États-Unis, selon les données de Nielsen, les ventes d'alcool sur le marché en grande distribution/cavistes ont augmenté de 17,5% entre août 2019 et août 2020, malgré un ralentissement de la croissance pendant la pandémie. La plus forte augmentation des 12 derniers mois a été enregistrée dans les spiritueux (29%), suivis des vins (17,3%) et de la bière (7,8%).

Cependant, il n'est pas encore établi que ces augmentations sur ces canaux pour la consommation à domicile compensent la réduction enrégistré en CHR.

9% des Anglais ont arrêté de consommer du vin

En ce qui concerne le Royaume-Uni, il est encore très difficile de tirer des conclusions sur ce qui se passe avec la consommation de vin. Différentes enquêtes menées aboutissent à des résultats peu concluants. Cependant, les résultats présentés par Statista peuvent être mis en avant: 46% des consommateurs déclarent ne pas avoir changé leurs habitudes de consommation, 17% consomment plus, 28% % consomment moins et 9% ont arrêté de consommer.

Les Canadiens optent pour les vins canadiens

Le Canada connaît un effet rebond du fait qu'en 2019 il y a eu un recul de la consommation intérieure pour deux raisons: a) d'une part, la premiumisation, qui a entraîné la migration des consommateurs des segments moins chers vers les vins prime mais avec la caractéristique d'une fréquence de consommation plus faible; b) la tendance de vie saine, qui a montré en 2019 une substitution du vin et de la bière aux cocktails à faible teneur en sucre et aux spiritueux artisanaux. Dans l'ensemble, la consommation de toutes les boissons alcoolisées a diminué (IWSR).

Selon Wine Intelligence, pendant la période de quarantaine, il a été observé que les consommateurs canadiens réguliers ont maintenu leur niveau de consommation.
Mesurées en juin 2020, les ventes de vin au Canada ont augmenté de 5% (selon les données de la Provincial Liquor Board) avec une augmentation de 11% au premier trimestre de l'année et de 5% au deuxième trimestre). Ces augmentations ont été essentiellement soutenues par les vins nationaux, mais des augmentations de la consommation sont également observées dans les vins importés.

 

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