Face au changement climatique et au manque de rentabilité, les vignerons du cru banyuls collioure viennent de voter un plan de relance. La priorité : relocaliser les vignes pour valoriser le travail des vignerons.
Avec un coût de revient moyen de 10,20 € la bouteille pour un prix moyen de vente de 9,50 €, il n'est pas nécessaire de sortir une calculatrice pour cerner le problème de rentabilité du cru banyuls collioure.
Aussi, les vignerons de la côte vermeille, réunis dans le Syndicat des vignerons-sur-mer, ont présenté un plan ambitieux le 15 mars.
- Première mesure : une extension et une relocalisation des vignes plus en altitude pour s'adapter au changement climatique et produire des blancs secs. Une étude approfondie des terroirs a été commandée.
Des capteurs vont notamment être installés dans le vignoble afin de mesurer les différences locales de température, les conditions de vent, les effets d'abri... Des carottages et des études de l'enracinement des vignes aideront à la cartographie des sols et du sous-sol.
L'opération de relocalisation qui en résultera va nécessiter l'approbation de l'INAO et la modification des documents d'urbanisme. Un long chantier en perspective. - Forts d'un territoire très attractif, les vignerons veulent continuer à développer l'oenotourisme, pour faire de la Côte Vermeille une destination œnotouristique toute l'année. La création d'une vinothèque des légendes à Collioure et de quatre sentiers des merveilles dans l'arrière-pays est envisagée.
Les 150.000 € économisés suite à leur sortie du CIVR en décembre 2023, seront utilisés pour communiquer. - Enfin, face à la sécheresse, les vignerons veulent sécuriser l'approvisionnement en eau, avec le développement d'un réseau de « bornes vertes », la réutilisation des eaux usées, le soutien aux projets de retenue des eaux et d'hydrologie régénérative.
Source : L'Indépendant
