Que pensent les viticulteurs des vignes résistantes au mildiou et à l'oïdium ? Pour le savoir, l'Inra a réalisé une étude socio-économique auprès d'un échantillons de professionnels du Languedoc. A l'issue de l'enquête, quelques conclusions se dégagent :
Dans une région reconnue pour son ouverture aux innovations et expérimentations viticoles, les attentes sont fortes, mais les projets de plantations à court terme sont encore peu nombreux, du fait des incertitudes et des controverses.
Le développement des variétés résistantes se fera vraisemblablement de façon progressive : d’abord, de manière partielle, au sein d’exploitations déjà innovantes ou soumises à des contraintes particulières en matière de pesticides (à proximité d’écoles ou de cours d’eau) et pour des vins sans appellation ou IGP ; puis, dans un second temps, dans les aires AOC qui auront pu tester l’intérêt de ces variétés, y compris pour leurs capacités à valoriser un terroir avec un recours moindre aux pesticides.
Les avis se partagent, entre atouts, freins et incertitudes.
Atouts | Freins | |
Diminuer les traitements, plan Ecophyto, santé des viticulteurs | Attachement aux cépages traditionnels | |
Pression sociétale pour une diminution des pesticides | Image de l’innovation génétique, Amalgame possible avec OGM | |
Diminuer le stress des viticulteurs face aux maladies fongiques | Maladies secondaires réapparaissant avec la diminution des traitements : black rot, galles phylloxériques | |
Curiosité pour l’innovation, possibilité de créer de nouveaux types de vins | Inquiétude sur les changements de pratiques | |
Incertitudes | ||
Durabilité des résistances | ||
Efficacité des résistances | ||
Gain financier (économie de pesticides mais prix plus élevé des plants résistants) | ||
Qualité du vin Aptitude agronomique Adaptation au changement climatique |