Contrairement aux idées reçues, l’irrigation d’une vigne peut se révéler une pratique qualitative. C’est ce que montre un essai conduit pendant huit années (2010-2017) par l’IFV Sud-ouest.
En moyenne, un régime hydrique confortable (280 mm entre floraison et récolte) apporté par les pluies et l’irrigation sur une parcelle de gros manseng sensible à la sécheresse pour la région (RU<100 mm) a permis d’augmenter le rendement de 30 % en moyenne, sans impact significatif sur les paramètres qualitatifs, par rapport à un régime hydrique déficitaire (180 mm d’eau reçue).
En revanche, en 2016, année où l’été a été assez sec en Gascogne, l’irrigation a permis d’obtenir des vins plus concentrés en thiols variétaux, plus alcoolisés (+1%vol).
En règle générale et jusqu’à présent, l’irrigation n’a qu’un faible intérêt dans cette région, étant données les pluies estivales régulières. Mais les conditions climatiques évoluant, la technique pourrait devenir d’actualité.
Plus de détails dans la Grappe d’Autant n° 115.