Suite aux aléas climatiques de ce printemps et à la pression maladies y faisant en partie suite, une dérogation concernant les traitements aériens pourraient être mise en place pour cette campagne. Les épandages aériens pourraient, exceptionnellement et temporairement, être autorisés.
Les Ministères de l’Agriculture, de la Santé et de l’Environnement doivent apporter leur « cachet » à cette décision qui devrait être très encadrée que ce soit sur la période et les zones géographiques.
Michael Guérin, co-président de l’ODG Côte-Rôtie, relativise cette annonce :
Dans nos vignobles en coteaux qui, jusqu’à l’année dernière, utilisaient les traitement aériens il est sûr qu’aucun hélicoptère ne survolera les vignes.Avec trois Ministères à valider la décision, il est à parier que la décision interviendra auprès ou à la toute fin de la campagne de protection.L’autre frein est pratique. Il y a des hélicoptères mais plus de pilotes capables de réaliser des vols très techniques comme peut l’être la pulvérisation sur des vignes en coteaux. Il ne reste plus qu'une société en France capable de faire de tels manoeuvres. Les traitements nécessaires, conventionnels ou bio, devront être réalisés par des pulvérisateurs quand cela est possible ou par des salariés avec un appareil à dos et équipés d’EPI inadaptés aux conditions estivales.En décidant d’interdire les traitements aériens, les responsables de cette décision n’ont pas pris en compte le bien-être des travailleurs. Sur nos coteaux rhodaniens, les traitements aériens étaient gérés collectivement, nous nous imposions une réglementation plus stricte que celle en vigueur légalement et aucun traitement n'étaient réalisés lorsqu'il y avait du vent; avec les pentes de nos vignobles ils en allaient de la sécurité des pilotes.Nous regrettons toujours la décision dogmatique du Gouvernement.