Voilà les vendanges 2018 ont demarré ! Au domaine, les vendangeurs sont des particuliers bénévoles. En échange d’une collation à 10 h, d’un déjeuner et d’une bouteille de vin du domaine, ils acceptent de nous donner un coup de main. Le recrutement, si l’on peut appeler ça ainsi, se fait via Facebook et notre site Internet. Après quatre millésimes, on a déjà des habitués !
Les samedis nous accueillons une trentaine de vendangeurs amateurs. A midi, lors du repas qui se fait à proximité du chai en plein fonctionnement, nous répondons à toutes leurs questions. A cette occasion nous leur faisons déguster des vins du domaine des millésimes passés. S’ils vendangent le chardonnay, nous ouvrons en priorité des bouteilles contenant ce cépage. Le travail commence à 8h30 et se termine à 16 heures avec une pause déjeuner de 2 heures. Avec mon frère, pendant ce temps, nous gérons le ramassage des caisses répartis dans les rangs mais aussi la logistique au chai, qui est tout proche des vignes.
Si ce millésime ressemble aux précédents, les vendanges finiront dernière quinzaine d’octobre avec des cépages blancs tardifs comme hélios, johanniter, bronner et des pieds de chardonnay touchés par la grêle. Côté rendement, nos objectifs devraient être atteints : entre 45 et 60 hl/ha selon les cépages et à 25 hl/ha pour le pinot noir. En accord avec la réglementation belge, nous pourrions faire plus ; je crois que le rendement maximal autorisé est à 95 hl/ha.
Je vais aussi profiter de cette vendange très saine pour mener des expérimentations. Sur le pinot noir, je vais encuver une partie des raisins en grappe entière afin d'améliorer l'extraction. Je vais aussi mener la fermentation alcoolique d'une cuve avec des levures indigènes. Enfin, je vais comparer trois types de barriques pour l'élevage de vin blanc. Avec une chauffe similaire, j'ai acquis un fut en chêne français, un autre en chêne allemand et un dernier en chêne américain. Si le résultat nous plait, nous pourrons sortir une cuvée spéciale.
