Surveiller les cochenilles pour éviter la propagation de l’enroulement

Parce qu’elles peuvent transmettre l’enroulement, les cochenilles demeurent un ravageur secondaire à surveiller. Cinq à six espèces sont présentes en France.D’après une enquête réalisée en Alsace en 2017, neuf viticulteurs sur dix déclarent avoir déjà vu des cochenilles dans leurs parcelles, six sur dix connaissent l’enroulement, mais seulement deux sur dix savent que ces insectes sont un des modes de transmission de l’enroulement. Dans le cadre du projet Inva Protect, des travaux ont montré que les cochenilles se déplacent le long du rang et que les larves peuvent être transportées par le vent. « Il y a là un message à faire passer », souligne Étienne Herrbach, entomologiste à l’Inra de Colmar, qui étudie la biologie de ces insectes et leurs pouvoirs de transmission des différents virus de l’enroulement.Y a-t-il une recrudescence des cochenilles actuellement ? Difficile à dire, étant donné le manque de mesures et le caractère souvent fluctuant des populations d’insectes selon les années. Malgré tout, une prise d’importance a été signalée en Bourgogne et dans le Beaujolais ces dernières années, avec des dégâts directs constatés en 2010, 2011 et 2014. Le BSV Gascogne-Saint Mont-Madiran…