Les données recueillies par le suivi aval de la qualité (SAQ) mené par les interprofessions permettent de remonter les défauts des vins au stade de la commercialisation. Les déviations phénolées des vins constituent un défaut majeur parmi ceux entraînant une perte de qualité.
Sur vins rouges, elles concernent en moyenne un tiers des vins jugés non conformes.
Les données issues des observatoires interprofessionnels montrent que ce défaut concerne 21% de vins dans le Beaujolais (InterBeaujolais), 39% en Bourgogne (SAQ BIVB – Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne –, où un vin peut avoir plusieurs défauts, un même défaut peut être noté plusieurs fois), 34% en Val de Loire (InterLoire).
Le problème concerne surtout les vins rouges mais peut également toucher les vins blancs.
Les analyses menées dans le cadre du SAQ Bourgogne montrent en effet que même si dans une grande majorité des cas, les valeurs retrouvées sur blancs sont inférieures à celles relevées sur rouges (86% des vins blancs jugés phénolés ont une teneur < 200µg/l en éthyl-phénols, contre 42% des vins rouges), certains vins blancs affichent des teneurs élevées en éthyl-phénols pouvant atteindre 950 µg/l.
