En majorité, les vinificateurs filtrent leurs vins. Et pourtant le sujet fait parler. Le choix de l’outil, mais aussi le nombre d’interventions et la pratique sont des questions profondément techniques et généralement épineuses. La technique tangentielle est au cœur du débat.La filtration a deux objectifs : obtenir la brillance et la limpidité exigées par le consommateur, et stabiliser microbiologiquement les vins. De fait, près de 95 % d’entre eux sont aujourd’hui filtrés. En pratique, ils traversent un filtre plus ou moins « serré », selon la finesse souhaitée par le vigneron. La subtilité consiste à trouver le bon compromis entre la rétention des particules non désirables et la préservation des molécules voulues. C’est tout le sujet des débats autour de la filtration. S’il est vrai qu’une technique trop agressive diminue la richesse et la complexité d’un vin, les discussions portent sur l’endroit où placer le curseur, c’est-à-dire le moment à partir duquel la filtration enlève un peu de sa matière au produit : tolérance zéro pour certains vignerons, risque zéro pour les autres.TémoignageXavier Amirault, Clos des Quarterons, Saint-Nicolas-de-Bourgueil« Je filtre rarement »« Nous…
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