Les vins bio en quête de nouveaux marchés

Avec une vendange estimée à 1,4 Mhl en 2013, contre 1 Mhl l'an dernier, les vins bio vont-ils se trouver en surproduction? Inquiets de cet engorgement potentiel du marché, les producteurs de vin bio se sont retrouvés à Tech'n bio les 18 et 19 septembre 2013, pour échanger sur le thème, à l'initiative de Coop de France.

Les chiffres sont en effet inquiétants: en prenant en compte les conversions en cours, les surfaces et les volumes vont doubler entre 2011 et 2014. Mais, les conversions se sont ralenties en 2012. Étant donnée la croissance du marché des vins bio (+15% de chiffre d'affaires en 2012 par rapport à 2011), il n'est pas interdit de penser que le rééquilibrage se fera naturellement.

Selon les derniers chiffres de l'Agence bio, en 2012, l'export représente le premier marché des vins bio français, avec 40% des volumes. Les GMS, spécialisées ou non, représentent le deuxième canal de distribution, avec 39% des volumes. Enfin, la vente directe compte pour 14%.

D'après Georg Jakubetz, acheteur pour l'importateur allemand Bioweine Peter Riegel weinimport:

L'Allemagne est le premier marché mondial des vins bio. Notre premier fournisseur est la France. Mais depuis 2008, la part de marché de l'Espagne a doublé! Les vins allemands et italiens ont également progressé, tandis que les ventes de la France n'ont pas profité de la croissance du marché. La raison est que l'Espagne et l'Italie sont positionnés sur le segment des vins de base qui arrivent en Allemagne en vrac pour être fermentés sur place et/ou aromatisés. Un créneau que la France n'occupe pas ou peu. L'image du vin français est plutôt bonne dans l'esprit du consommateur, mais en même temps, il n'en achète pas forcément, parce qu'il fait un peu peur: il faut être connaisseur pour les choisir et les apprécier.

En France, des initiatives voient le jour pour diversifier la gamme et occuper, par exemple, le segment en forte croissance des vins aromatisés... tout en respectant l'éthique du bio.

D'après l'association Bio-Partenaire :

Nous avons travaillé avec la maison Meneau (producteur de sirops) pour développer une gamme de vins aromatisés avec des vins et des sirops de qualité.  Après appel d'offres et dégustation, la maison Meneau s'est engagée auprès de trois vignerons d'Aquitaine et de Languedoc-Roussillon sur des volumes, une qualité, et un prix (1800€/tonneau de 900l) sur trois ans.

Ainsi les amateurs de rosé-pamplemousse, de sangria ou de blanc-pêche pourront satisfaire leurs papilles... tout en consommant bio et solidaire.

Que pensez-vous de cette initiative?

Voir aussi:
► mon-viti: le vin bio est sorti de sa niche.
► mon-viti: Vignoble mondial bio : l'Espagne en tête, suivie de la France.
► En visite à Tech'n Bio, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, répond à un vigneron qui l'interpelle sur la manière d'améliorer les débouchés des vins bio et d'éviter de trouver le bio au prix du conventionnel en GD: 

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