Le Languedoc voit l'avenir sereinement

Tous les clignotants sont au verts. C'est ainsi que les représentants du CIVL ont commencé la conférence de rentrée de l'interprofession languedocienne. Les collèges des producteurs AOC et IGP et des metteurs en marché, avec Gilles Gally, le directeur achat et développement vin de Jeanjean, étaient représentés. À ceux qui voudraient en douter: le CIVL affiche une entière cohésion.

Xavier de Volontat, le président de la section AOC du CIVL, a ouvert le bal des bonnes nouvelles avec un point sur le sujet du moment: les vendanges.

Il faut remonter à 1985 pour se remémorer un printemps aussi médiocre que celui de 2013. Mais souvenez-vous, 85 est un très bon millésime! Les vignerons peuvent être sereins vis-à-vis de ces vendanges tardives. L'état sanitaire est globlament bon. Côté quantité, difficile de se prononcer. Chaque estimation revoit la précédente à la baisse. Ce sera une récolte dans la moyenne. Les grenaches ont certes beaucoup coulé, mais le carignan et la syrah montrent une belle régularité.

 Du côté des IGP le message est similaire. Pour René Moreno, le président de la section IGP, qui a débuté son intervention par un petit tacle à InterOc, ce millésime est celui de la patience.

Il nous faut rentrer du raisin à maturité. C'est une nécessité pour avoir du vin aux tanins fondus qui corresponde aux attentes du marché. C'est un comportement nouveau dans la région.  À la cave coopérative de Montagnac que je préside, nous exigeons de la discipline.

Pas question pour les représentants du CIVL de nuire à la notoriété en construction de la région... surtout à l'export, précise Jérôme Villaret, le delégué général du CIVL.

En mai 2013, la Sopexa a mené une enquête auprès de 1300 acheteurs dans le monde. Ils placent les vins du Languedoc comme la région avec le plus fort potentiel de développement sur l'année 2014.

L'interprofession entend donc maintenir les efforts de communication. L'année dernière, près de 4 millions d'euros étaient destinés à cette mission: 3,5 milllions d'euros pour les AOC et 400 000 euros pour les IGP du Languedoc. 

Les représentants du collègue des producteurs et des opérateurs se sont aussi félicités des prix actuels. Gilles Gally déclare à ce sujet:

Sur le marché mondial, la demande de vin du Languedoc est en hausse: en volume comme en valeur. il n'y a pas de raison que les cours diminuent.

À croire que les esprits sont en complète harmonie, un des représentants des producteurs complète:

Mais attention. Il ne faut pas sortir du marché. Les vins du Languedoc doivent rester compétitifs. Nous sommes sur un marché mondial. L'augmentation des coûts de production ces dernières années n'est pas encore absorbée. Globalement, nous ne sommes pas au-dessus des prix de revient. Mais il y a une tendance lourde où chaque année, les cours augmentent de 6-7 euros. Si on continue à travailler avec rigueur tant sur la qualité que sur le volume, tous les espoirs sont réunis pour pour maintenir cette progression.

La balle revient vers le représentant de Jeanjean:

Néanmoins, il faut maintenir une différence significative entre le prix des AOC et des IGP. Le consommateur doit comprendre les contraintes imposés aux vignerons en AOC.

Cet échange mené de concert a été l'occasion de se féliciter de la mise en place depuis trois ans de la GPS: la gestion prévisonnelle des sorties.

Les feux sont verts aussi sur les stocks: du fait de la petite récolte de 2012, la disponibilité en vin en ce début de campagne est plus faible que l'année précédente... record. Le stock est donc jugé sain. 

Bonne nouvelle aussi sur le taux de contractualisation. Pour René Moreno:

La contractualisation se développe. Celle pluriannuelle notamment.

Pas suffisamment si l'on aborde le sujet de l'acompte. Certains souhaiteraient la mise en place obligatoire d'un acompte de 15% pour les contrats annuels. L'objectif serait de limiter les retards de retiraisons.  Philippe Coste, le vice-président du CIVL, représentant de la production déclare:

Je ne suis pas sûr que le remède ne soit pas pire que le mal. Si l'on oblige un acompte de 15%, les metteurs en marché pourraient être plus rétiscents pour contractualiser. Les dérives ne touchent que 10% des marchés.

Pour Réné Moreno la solution est simple:

Ce débat n'existerait pas s'il y avait plus de contrats pluriannuels. Dans ces cas l'échéancier des retiraisons et des paiements supprime les litiges. L'interprofession doit insister sur les contrats pluriannuels plutôt que de débattre sur les acomptes.

Les bonnes nouvelles n'en finissant plus pour le Languedoc, et tant mieux (si elles se confirment), finissons ce billet avec un pèle-mèle de déclaration et de chiffres:
 

  • Pour la première année, l'évolution de la surface de vignes est positive: +2000 ha. Un changement de cap qui confirme une nouvelle dynamique pour les AOC et les IGP... si les volumes restent bien maîtrisés.
  • Les ventes d'AOC de la région progressent bien. Seule la Loire obtient de meilleurs résultats.
     

Une fois n'est pas coutume, l'espoir d'un avenir meilleur était présent à ce point de rentrée. Le monde viticole du Languedoc est "serein mais vigilant" pour conclure avec les mots des représentants du CIVL.

Vignerons du Languedoc, êtes vous, comme votre interprofession, confiant en l'avenir? Comment se traduit cette sérénité? Des investissements? L'export?

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