Lors de la dernière assemblée générale de l’Association des viticulteurs d’Alsace (Ava), il a été décidé, par 78 voix contre 34 et 7 abstentions, que les vins de riesling sucrés ne pourront plus afficher leur mention de cépage. Un vote précédé de débats particulièrement vifs.
Le texte soumis à votation en assemblée générale de l’Ava, le 15 mars, formule que : « Tous les vins (AOC alsace et alsace grand cru) revendiquant le cépage, dans toutes les strates (hors VT/SGN) sont des vins secs selon la réglementation européenne de la définition du terme “sec”. » Ainsi, tous les vins de riesling de l’appellation ne pourront plus mentionner le cépage s’ils dépassent 4 g/l de sucre résiduel ou 9 g/l si leur acidité totale (exprimée en g/l en équivalent acide tartrique) « n’est pas inférieure à plus de 2 g/l à la teneur en sucre résiduel ». Concrètement, la mention du cépage est encore possible pour une teneur en sucres résiduels inférieure à 9 g/l, si le vin de riesling affiche par exemple 7 g/l d’acidité tartrique.
Mais la conséquence générale pour tous les rieslings d’Alsace, c’est que la mention du cépage leur sera interdite s’ils sont sucrés. Et « le conseil d’administration de l’Ava a étendu cet encadrement à tous les rieslings, dont les grands crus, communales et lieux-dits compris », a ajouté Raymond Lassablière de l’Ava. « On a un besoin de lisibilité et d’affirmation de ce qu’est notre riesling. Je sais que certains ont la volonté de faire de tout, mais il faut avoir la discussion », a introduit le président Gilles Ehrhart, pour lancer le débat.
Ce vote intervient dans un contexte où les vins d’Alsace ont déjà l’obligation d’affichage et d’étiquetage de la sucrosité. Elle vient d’être mise en œuvre pour le millésime 2021.
