Le mois de mars est LA période pour recruter un BTS viti-oeno en apprentissage auprès des CFA régionaux (voir la liste sur le site de l'Onisep). Pour un domaine viticole, il y a de multiples intérêts à embaucher un apprenti: un jeune peut permettre de dynamiser et d'étoffer votre équipe, mais cette période de deux ans peut aussi être un moyen de repérer des profils intéressants à embaucher. Ces échanges intergénérationnels sont riches et peuvent même, pourquoi pas, déboucher sur une transmission de votre domaine.
Si vous êtes convaincu, sachez que les modalités administratives sont assez simples. Après avoir sélectionné l’apprenti, il suffit de signer un contrat d’apprentissage de deux ans avec la personne et l’école. Le planning de l'apprenti se partage entre deux semaines passées en cours au CFA et deux semaines de terrain passées en entreprise. Attention, le contrat d’apprentissage correspond donc à un CDD, ce n’est pas un stage!
La rémunération des apprentis est très encadrée. Elle se calcule sur une base du Smic : de 25 à 78%, selon l’âge et l’ancienneté du jeune (1re ou 2e année). À noter, ce type de contrat est exonéré de charges salariales et patronales. Des avantages fiscaux et des crédits d’impôts sont également prévus pour les entreprises, tout comme une aide financière, attribuée à chaque fin d'année, variable en fonction des Conseils régionaux.
Combattre les fausses idées
Certains vignerons ou domaines hésitent à prendre des apprentis, ou ne tentent pas du tout l’expérience à cause de fausses idées qui circulent. Par exemple, à propos de l’inadaptation du rythme de la formation à la réalité du terrain. En réalité, les CFA adaptent au maximum les plannings aux besoins du cycle de la vigne.
Certains se sentent prisonniers de cette embauche, dans le cas où l’apprenti ne conviendrait pas. Mais une période d’essai de deux mois est prévue au contrat, correspondant généralement aux vendanges. Vous aurez donc le loisir de tester la résistance mentale et physique de votre protégé à la meilleure période! Dans le pire des cas, une rupture de contrat conventionnelle est possible, comme pour les autres contrats d’embauche.
Article de Carine Charlier, avec la collaboration de Sylvie Acosta, coordinatrice BTS viti-oeno du CFA de l'Hérault.
