(Se) former et (s’) informer grâce aux ateliers en ligne !

L’expert vient pour présenter une expertise, une valeur ajoutée… Comme lors d’une conférence en présentiel. Photo : Agenturfotografin/Fotolia

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Avec le développement d’Internet, il est aujourd’hui possible de se former et de s’informer autrement. Le webinar, ou atelier en ligne, est un élément du marketing de contenu qui utilise un outil : la web-conférence. Interactif, ludique et cependant professionnel, de chez soi ou au bureau, l’atelier en ligne, c’est pratique !

« Le webinar, contraction de “Web” et “seminar” en anglais, et autrement dit en français “atelier en ligne”, a le vent en poupe ! Pierre-Henri Tataranno, P.-D.G. fondateur d’une start-up lancée en 2014 et basée à Aix-en-Provence, Webikeo, est enthousiaste. En effet, sa plateforme de diffusion d’expertises professionnelles via des webinars a vu son volume tripler en un an. « L’an passé, nous diffusions environ 100 ateliers par mois ; cette année, c’est 300 ! » Avec ses 150 000 membres, environ 120 inscrits en moyenne par webinar, Webikeo s’est hissé au rang de premier organisateur d’ateliers en ligne B to B en France. Grâce à cette plateforme, tous les professionnels peuvent diffuser et recevoir des informations – une connexion Internet suffit.

Ciblé !

Pourquoi un tel engouement ? L’intérêt pour les présentateurs est d’accéder à des audiences qualifiées. Et pour les spectateurs, d’accéder à des contenus professionnels ciblés. « Lors d’un atelier en ligne, on ne vient pas pour vendre, il n’y a pas de spot publicitaire ! On vient pour présenter une expertise, une valeur ajoutée… Et plus, par la suite, si affinités. »

Webikeo est pour l’instant spécialisé dans quatre grandes familles : marketing et e-commerce, IT et innovations technologiques, RH et finances, et enfin l’industrie.

Comme lors d’une conférence en présentiel, l’expert partage son expérience et les personnes du public peuvent à la fin poser leurs questions, voire échanger des cartes de visite. Lors d’ateliers en ligne, le présentateur communique via la vidéo et le son de l’ordinateur, s’appuyant sur un document de présentation. Les spectateurs peuvent poser leurs questions en direct et en live via le chat », précise Pierre-Henri Tataranno. Un replay est ensuite rendu disponible, et consultable quand on le souhaite. Un autre intérêt – et non des moindres pour les ateliers en ligne – réside dans le fait qu’il n’y a pas de déplacements, ni pour le présentateur, ni pour le spectateur. L’accès à distance fait gagner du temps, et donc de l’argent.

« Un atelier en ligne dure environ 15-30 minutes, c’est rapide, c’est un canal de formation-information très digeste. Webikeo est pour l’instant spécialisé dans quatre grandes familles : marketing et e-commerce, IT et innovations technologiques, RH et finances, et enfin l’industrie, en plein boom actuellement. Des sociétés comme Hootsuite, Prestashop, Sage utilisent Webikeo pour évangéliser et passer leurs messages le plus largement possible, mais aussi pour former leur personnel en privé, voire organiser des comités de direction avec accès sécurisés. » Car cet outil de web-conférence peut remplir plusieurs fonctions : créer ou animer une communauté, digitaliser un événement physique, générer des prospects…

Aussi pour les vins et spiritueux

Les ateliers en ligne se développent donc dans de nombreux corps de métier. Et dans la filière vitivinicole ? L’association Wine Communicators of Australia propose des webinars en exclusivité à ses membres sur des thématiques telles que « Comprendre le consommateur chinois ». En France, dernièrement, c’est Business France qui s’est lancé avec un atelier en ligne dédié à la filière qui présentait les marchés du vin dans trois pays d’Amérique du Sud : Brésil, Colombie et Mexique.

Business France a récemment lancé un atelier en ligne qui présentait les marchés du vin dans trois pays d’Amérique du Sud : Brésil, Colombie et Mexique.

Pernelle Monturet, chef de projet du service vin et spiritueux de Business France, explique : « Nous avons choisi un thème précis, car c’est le sujet qui crée l’intérêt. Nous avons estimé que les professionnels de la filière vins et spiritueux étaient prêts. En effet, ils sont de plus en plus sensibilisés au numérique. Nos objectifs pour ce webinar étaient de nous présenter, montrer notre nouvelle image dynamique, ne pas être avare en informations, et surtout, montrer nos experts sur place, dans les différents pays. C’est un moyen pratique d’informer sur le marché avant de partir, et du coup d’informer aussi plus largement sur le marché du vin à l’export, tout en signalant nos prochaines missions. Pour cette première conférence en ligne, nous avons eu une trentaine d’inscrits, une vingtaine de participants dont 5-6 journalistes, quelques étudiants et des créateurs d’entreprise, puis d’autres contacts qui ont vu le replay. Nous pouvons fournir le pdf de présentation sur demande. C’était notre tout premier webinar pour les vins et spiritueux, donc l’auditoire n’a pas encore l’habitude. Nous avons recueilli quelques questions, mais surtout des marques d’intérêt… Et un prospect qui a signé pour partir avec nous. C’est un bon levier, novateur, très pratique, pour Business France comme pour les vignerons ! »

En pyjama ou en costard-cravate

Spectateur de cette conférence en ligne, de l’autre côté de son écran, chez lui, Noël Russo, président et fondateur d’e-gourmets, une plateforme qui promeut et distribue des producteurs de vins et autres produits d’épicerie fine, est enthousiaste. Qu’en a-t-il retiré ? « Tout d’abord, c’était extrêmement enrichissant de pouvoir avoir accès à ces experts, de trois pays différents, sachant qu’une réunion “physique” à Paris avec elles aurait été impossible. J’ai pu picorer les informations qu’il me fallait. Pour être honnête, je faisais aussi un peu autre chose en même temps. Que je sois en train de regarder la télé, en train de faire ma compta ou trier mes papiers, en costard-cravate ou en pyjama, comme c’est en ligne, personne ne l’a su et je n’ai dérangé personne. Il n’y a pas d’obligation, de pression. »

Un atelier en ligne dure environ 15-30 minutes, c’est rapide, c’est un canal de formation-information très digeste.Pierre-Henri Tataranno

Et en effet, cet ancien consultant trouve que les ateliers en ligne sont très pratiques, comparés à des réunions. « En tant que distributeur, cette conférence m’intéressait. Pour Business France, ces ateliers sont un très bon produit d’appel, d’introduction à leurs services. Analyser les données, les points forts de la France, c’est leur boulot. En une heure, vous obtenez une analyse assez sérieuse de trois marchés. Si vous aviez dû vous-même compulser les neuf études pour obtenir leurs résultats, cela aurait pris quelques week-ends… Il y avait des vraies informations, qui font gagner du temps ! Et dans un esprit hyperpositif, qui va au-delà du commercial. À la fin de chaque présentation par pays, les conseillères vous informent des missions organisées. Après le webinar, j’ai repris mes notes, finalisé mon étude de marché. J’ai appelé mes vignerons partenaires e-gourmets pour leur demander si la mission les intéressait. Certains ne savaient pas qu’on pouvait être aidés pour exporter. Et d’autres m’ont dit : “Vas-y, fais le dossier, on te suit !” Mes vignerons partenaires ont à peine le temps de faire leurs Salons. L’export, pour eux, est trop chronophage. Devenir leur agent export, tout en étant leur agent parisien… Pourquoi pas ? Nous mutualiserons les frais. 10 000 euros à dix, c’est moins cher que tout seul ! Et je réfléchis à une autre option : ce serait très pratique, plutôt que d’envoyer un papier explicatif de ce que je fais à mes vignerons partenaires – qu’ils ne liront pas forcément –, d’organiser un atelier avec eux… Ainsi, je rentre dans leur oreille, même plus besoin de lire ! »

La preuve que les ateliers en ligne peuvent générer des idées de business, en boostant la créativité. Internet fait évoluer nos pratiques, nos façons de se renseigner et de se mettre en contact… À quand le prochain atelier en ligne d’un vigneron présentant le travail derrière ses dernières cuvées à ses importateurs ?

 

Article paru dans Viti n°417 de mai/juin 2016

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