Pour la rentrée, l'Agence Fleurie vous propose de découvrir le portrait de Guilain Latournerie, propriétaire du Château Caillivet, en AOC graves.
L'aventure Caillivet
Stagiaire comme ouvrier de chais pendant ses « jeunes années » à Yquem et Latour, Guilain Latournerie met ensuite le cap sur l’étranger vers des vignobles californien et australien. Il en retient l’approche du marché et de l’œnotourisme de ces vignerons qui lui apportent une vision nouvelle très en avance sur ce qui se pratique à l’époque à Bordeaux. Rentré en France, il rejoint le Château d’Agassac, comme adjoint de Jean-Louis Zell. Il s’y imprègne d’un savoir-faire unique, aussi bien du point de vue de l’approche du terroir que des vinifications.
À mon arrivée, le domaine ne vendait plus une bouteille de vin et le restaurant refait à neuf était à l’abandon.
« J’ai grandi dans le Bazadais. Depuis l’enfance, j’ai toujours aspiré à l’indépendance », se souvient-il. Quand se présente l’opportunité d'y reprendre le Château Caillivet, il se décide vite. Les vins de cette propriété ont bonne presse à l’échelon local. En 2013, la propriété avait été reprise par des investisseurs qui y ont entrepris des travaux de grande ampleur avant de jeter l'éponge en 2018, laissant une propriété qui ne vendait plus une bouteille de vin et un restaurant refait à neuf à l’abandon.
Relancer à la vigne et sur les marchés
Pour commencer, le nouveau propriétaire construit une équipe, un modèle économique, une nouvelle image et s’attache à retrouver des marchés pour les vins de Caillivet. Il peut s’appuyer dès 2021 sur un réseau de cavistes, de restaurateurs, de particuliers et également sur une clientèle à l’export, attirée par le renouveau bordelais qu’il incarne. À la vigne, le vigneron axe d’emblée son travail sur la qualité, il étudie chaque parcelle et entame dès 2020 la conversion en bio de la propriété. C’est également autour de cette dynamique qu’il constitue son équipe.
À la vigne, chaque année, on s’améliore avec l’envie d’aller toujours plus loin !
Pour parvenir à l’équilibre, il développe une activité de gîte, une offre réceptive et œnotouristique. À Caillivet, les visites se déclinent en plusieurs formats pouvant durer jusqu’à 3 heures. Aux beaux jours, les amateurs viennent également profiter de la terrasse du bar à vin de la propriété.
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Photo : Jean-Bernard Nadeau - Texte : Frédérique Nguyen Huu.
