Laurent Fortin, chef d'orchestre de la métamorphose du Château Dauzac

Laurent Fortin est le chef d'orchestre de la métamorphose du Château Dauzac, Margaux, grand cru classé en 1855.

Crédit photo Jean-Bernard Nadeau
L'Agence Fleurie vous propose de découvrir le portrait de Laurent Fortin, à la tête du Château Dauzac, Margaux, grand cru classé en 1855.

Laurent Fortin débute sa carrière dans le Shanghai du début des années 1990, en charge de la distribution des marques de la maison Pernod Ricard, il s’établit ensuite à Hong Kong pour superviser celle du Cognac Martell Cordon Bleu pendant deux ans.
Aux États-Unis, où il arrive en 1993, il fonde Normandy Import, en plus d'une activité d’import et distribution. Cette société accompagne les restaurateurs et initie le concept du vin au verre. « Victimes de notre succès, au bon sens du terme », Laurent Fortin et son associé se voient proposer une offre de rachat intéressante..

Le « changement de cadre est radical »

Il effectue alors un MBA avant de rejoindre les Cognac Camus, puis Cannon Wines à San Francisco. Mais, après 20 ans aux États-Unis, c’est le retour en France avec une installation dans le Gers, à Saint-Mont, pour gérer la réorganisation du groupe coopératif Plaimont.

Deux ans plus tard, en 2013, il part pour le bordeaux où il est recruté par la Maif pour relancer Château Dauzac. Il est resté depuis à la tête de ce beau domaine margalais, entre-temps acquis en 2020 par Christian Roulleau. Il a aussi pris la tête de For Wine & More, le pôle viticole familial de Christian Roulleau, comprenant aussi le Domaine de La Bégude (Bandol) et la Maison Montagnac.

Dauzac a toujours eu l’innovation dans son ADN

Aujourd’hui, Dauzac n’a plus grand-chose à voir avec la propriété telle qu’elle existait il y a 11 ans. Sélection intraparcellaire, agriculture biologique, biodynamie, Laurent Fortin fait évoluer la conduite de la vigne.

L’outil de vinification est aussi repensé avec une rénovation totale des chais. Les vins montent en qualité et passent d’une distribution de 80 % en France, à 87 % à l’export. Adopter de bonnes pratiques et une démarche viticole de précision, c’est ainsi que Laurent Fortin envisage sa mission visant à travailler au mieux pour transmettre aux prochaines générations un vignoble pérenne.

Avec la réhabilitation des bâtiments annexes, chartreuse et ancienne boulangerie du domaine, pour en faire des espaces d’accueil de luxe, Dauzac s’ouvre désormais à l’œnotourisme haut de gamme. Le domaine se donne ainsi les moyens de faire vivre à ses hôtes l’expérience Dauzac et d'en faire ses meilleurs ambassadeurs. Cette volonté d’ouverture de la marque concerne aussi La Bégude et s’accompagne de l’envie d’aller plus loin en termes de développement avec de nouvelles acquisitions.

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