La filière vin de l'Argentine chahutée de l'intérieur

Après plusieurs années consécutives de récoltes en deçà des moyennes, l’Argentine enregistre pour 2018 des volumes conséquents. Par rapport au millésime 2017, les estimations de récoltes sont à la hausse : + 35 % en moyenne. Au final, la vendange 2018 devrait être légèrement supérieure aux volumes moyens enregistrés ces dernières années.
Les importations de vins chiliens, destinées à approvisionner le marché intérieur argentin, sont appelées à baisser drastiquement. 
 

Une consommation intérieure en chute libre

En parallèle de ces chiffres de production, l’observatoire national argentin de la filière a publié les derniers chiffres de ventes. L’hémorragie continue sur le marché interne. La consommation de vin en Argentine diminue, notamment sur le segment des vins entrée de gamme souvent conditionnés en brique tetrapack. Depuis le début de l’année, la baisse est de 3 %.
Les conséquences sont importantes pour le pays qui consomme 80 % de sa production. L’export est donc vu comme un débouché majeur. Malheureusement, la situation n’est pas meilleure. Les expéditions de vins embouteillés, générateurs de valeur, diminuent au profit du vin en vrac (et du jus de raisin). Même si les expéditions de vin conditionné sont encore bien supérieures à celles du vrac, avec un rapport de 5 pour 1, la filière s’inquiète et parle de « primarización » de la production, un mot que l’on pourrait traduire comme l’orientation de la filière à produire de la matière première.


Le prêt du FMI et la politique du gouvernement inquiètent

Le gouvernement argentin a fait appel au FMI durant l’été. En échange d’un prêt de 50 milliards de dollars, le pays sud-américain s’est engagé à diminuer dans les dépenses publiques dans l’objectif de rétablir l’équilibre budgétaire à l’horizon 2020. Le plan d'austérité du gouvernement prévoit notamment des suppressions de postes de fonctionnaires, une baisse de l'investissement public, le remplacement des investissements publics par des partenariats-public-privé, la suppression de près de la moitié des ministères, dont ceux de la Santé, du Travail, de la Culture, de la Science et la technologie, de l’Agriculture et de l’Énergie, transformés en secrétariats d’État et une réduction des aides aux exportations de produits agricoles dont le vin.
Selon l’Observatorio Vitivinícola Argentino, cette décision devrait avoir des répercussions négatives sur les exportations et plus largement sur l’ensemble du tissu économique de la filière.

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