Dans le Vaucluse, à Monteux, la Ferme de Nogaret produit du melon de Cavaillon depuis cinq générations. « C’est une production ancestrale dans la région », annonce le producteur, Ghislain Jean, lors d’une émission radio, le 23 juin 2023.
Membre du syndicat des maîtres melonniers de Cavaillon, Ghislain Jean compte bien promouvoir ce melon qui pousse « dans un terroir exceptionnel ». Animé par la même cause, le syndicat du melon de Cavaillon a déposé, en 2017, sa demande pour obtenir le label IGP.
Six mois d’échanges avec la Commission européenne
« Depuis le 6 octobre 2022, nous avons l’avis positif de l’INAO, se félicite Ghislain Jean. Notre dossier est depuis mars 2023 en cours d’examen à la Commission européenne. » Le producteur explique qu’avec cette étape démarre un long échange, sous forme de questions-réponses, qui devrait durer six mois.
Une fois l’examen réalisé, une procédure d’opposition de trois mois devrait être instaurée par la Commission européenne. Puis, au bout de cette ultime étape, l’IGP verra peut-être enfin sa validation.
L’IGP : protection nationale et internationale
La procédure est de longue haleine mais le producteur ne perd pas de vue les objectifs. « Nous voulons valoriser le savoir-faire des producteurs et avoir une protection nationale et internationale, commence-t-il. Nous souhaitons que le consommateur ait la certitude que son melon provienne bien de la région Cavaillon. »
Sept ans après, il reste encore très difficile d’estimer une date de prise d’effet pour la future IGP melon de Cavaillon. « Cela peut être dans six mois ou un an… on espère le plus tôt possible ! » optimise Ghislain Jean.