La Fnab enrichit son cahier des charges

Une semaine après avoir dévoilé les neuf critères sociaux enrichissant le cahier des charges du label Fnab, la Fédération nationale d’agriculture biologique a présenté hier les onze nouveaux critères visant à favoriser la biodiversité sur les fermes biologiques.

Trois séries d’indicateurs ont été construits par les agriculteurs du réseau Fnab en 2020 avec l’appui d’expertises extérieures :

Préserver et diversifier les habitats et leur connectivité : augmenter la surface des IAE (infrastructures agro-environnementales : haies, prairies naturelles, bandes enherbées, mares…) ; favoriser la diversité des IAE ; entretenir les IAE ; limiter les parcelles de grande taille.

Préserver la qualité des milieux : favoriser la diversité des cultures ; réduire le travail du sol ; favoriser la couverture du sol ; interdire les nouveaux OGM (CMS et NBT) et OGM cachés ; interdire les fertilisants controversés (fertilisants risquant de contenir de l’azote de synthèse, vinasse de betteraves non-bio, effluents d’animaux ayant consommé des OGM) ; limiter les antiparasitaires sur les animaux d’élevage.

Favoriser la connaissance et l’engagement : obligation de se former et de s’impliquer dans des démarche biodiversité, comme la réalisation d’inventaires naturalistes ou la participation à des groupes d’échanges.

« En matière de biodiversité la disparité des situations territoriales rend l’amélioration des pratiques plus difficiles pour certaines filières dans certaines zones géographiques. Nous voulions des critères à la fois ambitieux et accessibles, nous avons donc construit un système de progressivité », déclare Stéphanie Pageot, éleveuse bio en Loire-Atlantique, en charge du label Fnab.

Pendant les trois premières années de labellisation, les agriculteurs devront valider au moins huit critères sur onze (au choix), certains critères étant évolutifs sur 5 ans.

Formations des chefs d’exploitation

Les neuf critères sociaux révélés le 15 février par la Fnab visent à améliorer le bien-être au travail. Ils concernent l’ensemble des personnes travaillant sur les fermes.

  • formation des chefs d’exploitation à une méthodologie de fixation du juste prix de vente de leurs productions ;
  • obligation de formation des chefs d’exploitation au rôle d’employeur ;
  • obligation de formation continue des salariés (2 jours tous les 2 ans) ;
  • exclusion du statut de conjoint collaborateur ;
  • encadrement de l’accueil des stagiaires et woofeurs (un à trois stagiaires maximum à la fois suivant la dimension des fermes et pas plus de deux wwoofeurs) ;
  • interdiction du recours à la main d’œuvre étrangère sous statut de travailleur détaché ;
  • obligation d’information des salariés (livret d’accueil comprenant des informations sur l’organisation du travail à la ferme, la Convention collective nationale des salariés agricoles, les EPI obligatoires…) ;
  • consultation des salariés sur les questions d’organisation du travail (réunions d’équipe au moins deux fois par an) ;
  • rémunération mieux-disante des salariés (avec diverses options comme la prise en compte de l’ancienneté y compris pour les saisonniers réguliers, l’intéressement des salariés, le versement de primes ou encore des rémunérations supérieures de 10% à celles prévues par la convention collective).

Vie de l'entreprise

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15