Graines oléoprotéagineuses bio : la demande plus importante que l’offre

Graines oléoprotéagineuses bio : la demande plus importante que l'offre

Crédit photo Vladislav
En 2021, malgré une demande supérieure à l’offre, la surface cultivée en oléoprotéagineux bio à chuter en France. Les protéagineux et les légumes secs sont en recul au profit du colza et du tournesol qui tirent leur épingle du jeu.

Le constat. « Sur le premier trimestre de la campagne 2022-2023, nous observons une baisse de 20 % de la collecte du soja français en comparaison à la même période de la campagne 2021/2022 », souligne Claire Ortega de Terres Univia, à l’occasion d’un webinaire. 

  • Les aléas climatiques, les faibles rendements, notamment en 2022.
  • Ce n’est pas le cas pour le colza bio, dont la collecte a été multipliée par deux sur le premier trimestre de la campagne en comparaison à la précédente.
  • Quant aux protéagineux et légumes secs bio, leur recul s’explique par des stress biotiques et abiotiques qui pénalisent leur mise en culture.

Le colza bio a le vent en poupe

Le colza, pourquoi ? L’engouement pour le colza bio tient au fait qu’il offre une diversification au sein de la rotation et que des débouchés en huile et en tourteaux se dessinent.

Des conseils. Lors du même webinaire, Terres Inovia a souhaité rappeler les fondamentaux pour réussir un colza en système biologique, l’étape clé restant l’implantation.

  • Pour éviter toute concurrence, l’institut rappelle qu’avant d’implanter le colza, il est essentiel de gérer la quantité de résidus et de repousses de la culture précédente (souvent une céréale à paille associée à une légumineuse).
  • La date de semis et la densité sont également des facteurs qui sécurisent la levée de la crucifère.

À noter. Dans le cadre du projet national Secolbio, un observatoire de diagnostic agronomique parcellaire du semis à la récolte, le groupe de travail Proléobio constate que les pertes à la levée sont très importantes, y compris pour la plupart des essais au semoir monograine.

  • « Ce critère est donc à prendre en compte pour atteindre l’objectif de peuplement souhaité », précise Cécile Le Gall, chargée d'études chez Terres Inovia.
  • Enfin, il est souhaitable de gérer les populations d’adventices par un travail du sol au préalable du semis ou par un désherbage mécanique.

Importer pour satisfaire la demande

Le périmètre. Actuellement, la majeure partie de la production d’oléagineux bio est concentrée dans le Sud-Ouest, les autres bassins étant exposés à plusieurs facteurs limitants.

  • « Pour satisfaire nos besoins pour l’alimentation animale et fournir les unités de trituration, en construction ou en agrandissement, il faut augmenter la surface cultivée de graines oléagineuses », indique Cécile Le Gall, chargée d'études chez Terres Inovia.
  • Actuellement, la France produit 52 500 t de tourteaux de soja bio pour une consommation de 106 000 t. Le recours à l’importation est donc nécessaire.

Les graines oléoprotéagineuses bio en quelques chiffres :

Soja :

  • 85 % de la production de soja bio sont destinés à l’alimentation animale
  • 25 % des graines triturées sont importées

Pois/féverole :

  • 100 % de la production est consacrée à l’alimentation animale
  • 50 % des besoins français sont produits sur le territoire sur la campagne 2021/2022.

Tournesol/colza :

  • 4 000 t de tournesol et 28 500 t de colza sont collectées pour des besoins estimés respectivement à 12 000 t et 40 000 t sur la campagne 2019/2020

Légumes secs :

  • Pour la restauration hors domicile, le besoin est de 4 000 t de légumes secs bruts et 1 400 t pour les légumes secs appertisés en 2021.

 

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