"Une telle prise de risque, c’est insensé!" Revenu "abasourdi et touché" de ses déplacements dans plusieurs régions très durement atteintes par la grêle cet été (Vouvray et Aquitaine), Jérôme Despey, président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer, a indiqué, lors de sa conférence de presse de rentrée, vouloir saisir le taureau par les cornes sur le sujet de l’assurance récolte. En allant, pourquoi pas, vers un système d’assurance minimum obligatoire.
"Nous avons sûrement une offre d’assurance récolte non adaptée au secteur viticole dans ce pays. Nous devons donc engager la réflexion avec les assureurs. Et ce, alors que l’État se désengage. Les financements publics sont passés de 125 M€ à 77 M€ en trois ans. Cette situation n’est plus tenable."
Le vigneron de l'Hérault entend bien saisir le ministre de l'Agriculture, en soulignant que ces phénomènes sont plus fréquents et touchent désormais de plus grandes étendues.
L'activité viticole est considérée comme assurable, et n’est donc plus éligible au Fonds national de gestion des risques en agriculture. Une procédure d’assurance-récolte a été développée depuis quelques années. Mais cette procédure apparaît comme complexe, peu adaptée et surtout, trop chère… pour des vignerons déjà affaiblis par les sinistres!
"Il est de notre ressort de trouver des solutions et de passer à une phase de propositions: dans ma région, nous avons des contrats de groupes, avec les vignerons indépendants et les coopératives, ce qui a permis de réduire les coûts. Nous arrivons à presque la moitié des vignerons assurés."
Au niveau national, en mutualisant davantage et en ajoutant le soutien de l’État, Jérôme Despey estime qu'une solution serait accessible.
D’après lui, seuls 100 000 ha de vignes sur 800 000 sont assurés en France.
Que pensez-vous de cette initiative? Seriez-vous prêt à vous assurer collectivement? À partir de quel tarif?
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