Les producteurs ont des solutions contre les transferts de plantation à soumettre au gouvernement

Les réprésentants de l'UGVC et Bernard Farges de la CNAOC réunis pour aborder les problèmes de transferts à cognac (S.Favre/Pixel Image)

La colère des viticulteurs de Cognac ne s’apaise pas sur le terrain. En cause, les transferts d’autorisation de plantation entre régions. À ce jour, ce sont 300 ha qui sont concernés par la pratique légale mais très mal vue par les producteurs et les négoces.

Pour porter un peu plus l’affaire devant le grand public, l’Union générale des viticulteurs pour l’AOC cognac a tenu une conférence de presse nationale aujourd’hui. Son but : faire réagir les pouvoirs publics. Le président de l’UGVC tenait à faire un point sur la situation et les propositions de sortie de crise du syndicat :

Le vignoble s’étend actuellement sur 7 500 ha, 300 ha cela peut paraître marginal mais ça ne l’est pas. Les deux collèges de la filière se sont accordés sur un business plan afin de caler la production sur la demande. En profitant de la brèche rendue possible par le nouveau système d’autorisation de plantation communautaire, une trentaine de vignerons vont à l’encontre de la croissance maîtrisée vers laquelle la majorité de la filière souhaite aller.D’autant que, malgré les opérations « vautours » que l’UGVC soutient, malgré les appels que nous avons pu passer aux viticulteurs impliqués, malgré un contingent 2017 de 800 ha, et malgré la condamnation de la pratique par le Syndicat des Maisons de cognac, les transferts continuent. Nous avons découvert un transfert de 20 ha hier.Il faut agir et nous proposons une solution en deux temps. 


Le ministre de l'Agriculture reste muet

La première étape se joue à l’échelle nationale. L’UGVC demande à ce que le gouvernement modifie la circulaire encadrant le transfert d’autorisation de plantation entre bassins. Le syndicat souhaite exiger du demandeur la preuve qu’il est exploitant des vignes arrachées depuis 5 ans minimum (au lieu d’un an actuellement) avant de pouvoir transférer ses autorisations de plantations entre deux bassins.

C’est une solution à court terme qui permettrait de gagner du temps avant de s’attaquer à la partie de la solution concernant les textes européens. La nouvelle réglementation communautaire a oublié les cas particuliers de Cognac et d’Armagnac. Nous n’avons plus d’outils de régulation de plantation.Nous avons porté le problème et la solution depuis le mois de juin devant le ministre de l’Agriculture. Sa seule réponse a été de nous diriger vers le contrôle des structures. Sur le terrain, on constate depuis un an que le contrôle de structures n’arrête en rien les transferts. Nous ne comprenons pas le mutisme et l’inaction du gouvernement ; une circulaire se modifie très simplement. En plus la demande fait l’unanimité dans la profession.


L’UGVC, qui souhaite dénouer le problème rapidement afin de juguler le nombre de « vignerons opportunistes », a mis en ligne une motion expliquant les solutions proposées par le syndicat.

Nous appelons les viticulteurs et les élus de toutes les régions à signer cette motion. Le régulation de la production est en jeu. 

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