Après des petites récoltes 2012 et 2013, les AOC de vins blancs moelleux à liquoreux voient en 2014 un espoir de se refaire une santé. Mais comment se situe le marché de ces vins souvent associés au foie gras ou au dessert ? Christian Vital, délégué régional Interloire du bureau des vins d’Anjou et de Saumur explique :
Notre problème est justement là ! Les vins moelleux sont encore trop souvent réservés pour des occasions festives très occasionnelles comme Noël et Pâques. Près de 20 % des coteaux-du-layon sont ainsi vendus en décembre en grande distribution.
5 AOC leaders en GD
En 2013, cinq appellations dominaient le marché des vins moelleux vendus en grande distribution française, d’après une étude InterLoire, avec monbazillac (36 000 hl vendus en GD en 2013), bordeaux (22 500 hl), sauternes (12 500 hl), jurançon (12 500 hl) et coteaux-du-layon (11 250 hl). Suivent sainte-croix-du-mont, loupiac et alsace vendanges tardives. Si sauternes et jurançon voient leurs volumes reculer d’environ 5 % en GD comparativement à 2012, les autres principales appellations progressent de quelques points, hormis bordeaux qui enregistre une forte hausse de 12 %.
Avec près de 35 000 hl commercialisés en grande distribution, sur les 52 000 hl produits, monbazillac a su s’imposer cher les hyper et super, grâce à un positionnement d’entrée de gamme, qui séduit notamment les jeunes, intéressés par des vins sucrés et abordables. À l’inverse, la vente à la GD n’est pas prioritaire pour le jurançon. Même constat en coteaux-du-layon, où 26 % des volumes passent par la GD.
Côté export, c’est bordeaux qui domine, notamment vers la Chine et l’Asie du Sud-Est. Sweet Bordeaux, la marque créée en 2009 et réunissant 11 appellations de vins doux de Bordeaux, exporte ainsi plus du tiers de ses volumes sur l’Europe et le reste du monde, et a ainsi connu en 2013 une progression de 3 % de ses exportations, dont près de la moitié des volumes en sauternes.
