L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a publié en décembre 2021 un rapport d’étude des cas graves accidentels liés à des produits phytopharmaceutiques. Cette étude de toxicovigilance s’appuie sur des observations enregistrées par les Centres antipoison et de toxicovigilance français entre 2013 et 2017 dans un cadre professionnel ou non professionnel.
50 % des cas (25 cas) ont été jugés "d’imputabilité non exclue/douteuse" et environ 35 % des cas (18 cas) ont été jugés "d’imputabilité indéterminable".
Au bout du compte, seuls 15 % des cas (n=8) « d’imputabilité au moins probable » ont été décrits. Trois cas concernaient une exposition professionnelle et cinq cas une exposition dans la population générale.
« Chez les professionnels, les circonstances observées étaient une fuite de pulvérisateur à dos d’une part et l’inhalation de produit phytopharmaceutique durant son application sans port d’équipements de protection, d’autre part. (…) Côté population générale, quatre circonstances ont été identifiées : l’ingestion du produit phytopharmaceutique par une personne atteinte de troubles cognitifs ; un déconditionnement ; l’inhalation accidentelle d’un produit importé illégalement (interdit en Europe), et enfin, la confusion entre un produit alimentaire et un produit phytopharmaceutique à cause de la similitude d’emballage et de forme visuelle du liquide », décrit l’Anses.
Pour éviter ces accidents, l’Anses rappelle notamment aux professionnels de bien entretenir leur matériel et de porter les équipements de protection individuelle adaptés au produit et à son utilisation.
Cette étude est consultable en allant sur ce lien.
