Le 24 février 2022, la Russie décide d’envahir l’Ukraine et commence à bombarder Kiev, Odessa, Marioupol... Les motivations de Vladimir Poutine ne sont pas claires, mais on suppute qu’il rêve de rétablir la toute puissance russe dans l'ensemble de la région.
Depuis 2014 et l’invasion de la Crimée par la Russie, les affrontements entre les armées ukrainiennes et russes sont fréquents à l’est de l’Ukraine. Les médias n’en font pas cas, mais les analystes spécialisés et les investisseurs en commodités agricoles gardaient un œil sur le sujet.
Ce 24 février 2022, le chef du Kremlin espérait bien balayer l’armée ukrainienne en quelques jours ou quelques semaines. Mais un an après, la guerre est toujours d’actualité. L’armée Ukrainienne résiste, notamment grâce aux soutiens des occidentaux (Union européenne, Royaume-Uni, États-Unis…)
Cette guerre a ravivé les tensions d’un autre temps entre l’Est et l’Ouest de la planète. À une différence près : de nouvelles puissances comme la Chine, qui pèse sur l’ordre économique mondial autant que les États-Unis, ont aussi voix au chapitre. Et leur ralliement derrière les occidentaux est loin d’être évident.
Toute cette année, ce conflit aura contribué à nourrir la volatilité sur les marchés agricoles. En mai dernier, la barre des 400 euros pour la tonne de blé était franchie, du jamais vu. Depuis, les cours se sont tassés et sont revenus à des niveaux d’avant conflit, même s’ils restent largement au-dessus de ce que l’on a pu connaître précédemment.
Même avec une boule de cristal, difficile de prévoir la suite. Une seule certitude, ce conflit aura bousculé l’ordre établi.
Après la crise sanitaire, la géopolitique aura enfoncé le clou s’agissant de la question de la souveraineté alimentaire et énergétique. Le retour des démonstrations de force aux quatre coins de la planète et la réaffirmation de supers puissances et de blocs «politiques» aux ambitions contraires, vont nous plonger dans un monde pour le moins incertain.
