L’information principale qu’il faut retenir sur les marchés en ce mois d’août, c’est la récolte russe qui s’annonce une nouvelle fois record. Dans son dernier rapport, l’USDA estime la récolte de blé russe à 77,5 millions de tonnes, (+5,5 Mt par rapport à l’estimation du mois précédent). Cette bonne récolte qui pourrait même dépasser les 80 Mt se justifie par des rendements moyens exceptionnels d'environ 41q/ha. Sur la campagne 2016/2017, le volume de production estimé par le ministère américain était de 72,53 Mt.
Les autorités russes font état aussi d’une très bonne récolte, le 21 août dernier le ministre de l’Agriculture Alexander Tkachev estimait la production totale de grain comprise entre 105 et 110 Mt et avançait le chiffre de 40 Mt à l’export sur la campagne à venir. Cette nouvelle campagne s’annonce une nouvelle fois record, la Russie pourrait, pour la deuxième année consécutive, être le premier exportateur mondial de blé.
Dans ce contexte, les marchés mondiaux peinent à trouver un second souffle. En Europe, seule la récolte allemande, pénalisée par la qualité, est de nature à donner un tout petit peu d’espoir mais c’est sans compter sur la forte hausse de l’euro face au dollar qui affaiblit un peu plus la compétitivité des céréales européennes sur les marchés mondiaux.
Cette baisse des marchés encourage évidemment les acheteurs traditionnels à formuler des appels d’offres. Mais si l’on regarde les chiffres à l’export de l’Union européenne, après 8 semaines de campagne, ils sont en retard par rapport à l’an passé où la disponibilité faisait défaut.
Au 24 août, le cumul à l’export de blé tendre de l’UE vers pays tiers s’élève à 2 Mt contre 4,5 Mt en 2016 à la même date et 2,9 Mt en 2015. On constate le même retard sur l’orge.
Pour la France, après 8 semaines de campagne, l’Hexagone a exporté 958 620 tonnes de blé, contre 1,08 Mt en 2016 et 1,2 Mt en 2015.