Les vignes bio : une tendance européenne

Dans un rapport intitulé La viticulture bio gagne du terrain, l’OIV estime la superficie des vignobles certifiés biologiques à 454 000 ha, soit 6,2 % de la superficie mondiale de vignes. Sur la période 2005-2019, la superficie du vignoble certifié biologique aurait augmenté en moyenne de 13 % par an. Dans un même temps, celle du vignoble « non biologique » a diminué en moyenne de 0,4 % par an.
C’est en Europe que la viticulture bio est la plus représentée. L'Italie consacre 15 % de son vignoble à la viticulture biologique, suivie de la France (14 %) et de l'Autriche (14 %). Dans le top 10, on retrouve ensuite la Suisse, le Mexique, l’Allemagne, la Bulgarie, la Grèce et la Croatie (5%).
Dans ces pays, essentiellement européens, les surfaces bio augmentent régulièrement.
Le bio concurrencé par le durable
Les principaux pays producteurs de vins non européens sont totalement absents du top 10 des pays où la proportion de vignes bio est la plus importante. Cela signifie qu’aux États-Unis, en Argentine, au Chili, en Afrique du Sud ou encore en Australie, les surfaces de vignes bio représentent moins de 5% de la totalité du vignoble de ces pays.
Aux États-Unis en particulier, en 2019, les vignes bio représentaient ainsi 3,6 % du vignoble. La dynamique de conversion est en baisse. Ainsi, il y a moins de vigne bio sur la période 2015-2019 que sur la période 2010-2014.
Un phénomène similaire est observable au Chili, en Australie et en Nouvelle-Zélande d’après les travaux menés par l’OIV. La certification bio y est notamment concurrencée par d’autres labels environnementaux dans lesquels la question des produits phytosanitaires n’est pas centrale contrairement à celle du changement climatique.
S’il est vrai que la viticulture biologique gagne du terrain, la dynamique est variable d’un pays à l’autre.
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