Des enjambeurs sur mesure pour s’adapter à votre vignoble

Publi-rédactionnel

Avec 721 enjambeurs immatriculés en 2019, contre 480 chaque année en moyenne sur la période 2015-2018, le marché des enjambeurs est en plein boom. Nouveaux besoins, nouvelles habitudes de travail, nouvelles normes, tour d’horizons avec Jérôme Mestrude, responsable produit chez Tecnoma.

Comment évolue le marché des enjambeurs ces dernières années ?

Jérôme Mestrude : Nous constatons une mutation profonde des habitudes d’achats. Avec les changements de pratiques culturales, les besoins changent. Désormais, c’est à nous, constructeur, de nous habituer aux nouveaux besoins de nos clients. Le travail de l’interrang notamment fait varier les habitudes dans les différents vignobles. Il nous faut prendre en compte de nombreux critères au moment de la définition des besoins. Entre la largeur de plantation, la hauteur de rognage, la variabilité de largeur de plantation, l’intégration du relief, et la conduite de cultures, les critères pour définir le cahier des charges sont nombreux.

Comment faire face à cette diversification des besoins ?

J. M. : Il n’y a pas beaucoup de solutions, il faut avoir une gamme large pour répondre à toutes les demandes. Aujourd’hui, Tecnoma possède 13 machines différentes au catalogue ! Et encore, la plupart se déclinent en différentes voies et avec des dégagements qui peuvent être adaptés. Nous sommes donc sur un marché où le sur-mesure devient pratiquement une norme. C’est à nous de nous adapter aux différents vignobles, pas le contraire. Dans certaines régions, nous ne vendons pas un tracteur, mais nous nous adaptons à un besoin.

Est-ce qu’un enjambeur actuellement fait le même travail qu’il y a 20 ans ?

J. M. : La notion de polyvalence est de plus en plus essentielle. Bien souvent, l’enjambeur est vu comme un tracteur. D’ailleurs, chez Tecnoma, nous considérons que nous ne montons/démontons plus des outils sur l’enjambeur. Au contraire, il s’agit d’atteler ou de dételer, comme sur un tracteur. C’est pour cela que nous travaillons à toujours mieux intégrer les éléments pour faciliter ces opérations, et être en mesure de pulvériser une journée, puis d’atteler la rogneuse le lendemain matin, et enfin de passer sur du travail du sol l’après-midi.

Comment vous adaptez-vous aux différentes normes qui sont arrivées dernièrement ?

J. M. : En décembre 2016, une nouvelle directive machine est sortie, appliquée depuis le 1er Janvier 2020. Elle concerne la sécurité opérateur et l’homologation routière. Toutes les machines livrées depuis l’an dernier doivent avoir été ré-homologuées selon cette nouvelle directive. C’est pour cela que l’an dernier, nous avions retiré un certain nombre d’enjambeurs de notre catalogue, le temps de refaire cette homologation. Aujourd’hui, l’ensemble de nos véhicules livrés depuis le 1er janvier 2020 répond à cette nouvelle norme, très contraignante pour les constructeurs. Ainsi, un enjambeur doit maintenant posséder un arceau de protection anti-écrasement, qui joue aussi un rôle d’anti-retournement continue. Dans une forte montée, il ne faut pas que l’enjambeur face un tonneau par l’arrière. L’arceau doit jouer un rôle de point dur, pour stopper le retournement, afin que le chauffeur ne puisse pas faire de tour complet de la machine. Au niveau du développement de la machine, c’est une charge très lourde pour nous cette nouvelle contrainte, et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.

Quel est l’impact de ces normes sur le prix d’un appareil ?

J. M. : Forcément, le prix des enjambeurs monte à chaque nouvelle norme. Ainsi, entre une machine qui répondait à la norme 4i et qui est désormais au stage 5 et conforme à la directive machine, j’estime que le surcoût est de l’ordre de 10 à 12 000 euros au final. Mais force est de constater que certains de nos concurrents continuent de livrer des machines, qui ne respectent pas ces normes, pourtant obligatoires. Le marché devient donc complexe. Il se vend aujourd’hui des enjambeurs qui ne peuvent techniquement pas être immatriculés, et encore moins assurés. Et pourtant, la France tolère cela. Cette pratique déloyale pénalise les constructeurs, qui comme Tecnoma, ont lourdement investi pour répondre aux différentes normes.

Enfin, un dernier mot sur votre enjambeur électrique Voltis. Où en êtes-vous ?

J. M. : Il n’existe pour l’instant qu’un modèle, en 3 rangs avec des batteries positionnées en bas. Mais dès cette année, un prototype finalisé sera en test toute une saison. Il s’agit d’un modèle 3 rangs, avec les batteries positionnées en hauteur, afin de favoriser le travail des interrangs. Nous sentons un vrai engouement pour ce type d’enjambeur électrique. Nous devrions avoir entre 5 et 10 pré-série en vente en 2022. Plus largement, le Voltis est une véritable aventure humaine et technologique. Si nous ne savons pas encore si l’utilisation de batterie deviendra une norme dans les années à venir, nous sommes certains que l’asservissement électrique viendra à se démocratiser très rapidement. Au niveau de la transmission par exemple, une transmission hydrostatique atteindra toujours un niveau de stress mécanique dans certaines situations. Avec la transmission électro-mécanique que nous avons développée pour le Voltis, nous avons éliminé les limites mécaniques. La précision dans les manœuvres est incomparable. Le développement du Voltis fera donc à terme évoluer l’ensemble de notre gamme !

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