« Les moteurs thermiques s’encrassent, ce phénomène est lié à leur fonctionnement, et est d’autant plus vrai lorsque l’on travaille avec une faible vitesse d’avancement comme c’est le cas en viticulture », explique Robin Gaudillère, chargé de développement marketing d’Alpha Green, société créée en 2020 en Bourgogne-Franche-Comté.
Dans un moteur thermique, c’est l’explosion à l’intérieur qui fait avancer le véhicule. « Or cette explosion n’est pas parfaite et génère une sorte de suie qui va s’agglutiner dans les différentes pièces : vannes EGR, filtres à particules, et ce, jusqu’à la sortie d’échappement. Un peu comme la suie dans un conduit de cheminée. Ce dépôt de calamine provoque au fil du temps à la fois une surconsommation en carburant, une pollution (en gaz à effet de serre comme le CO2 ainsi qu’en particules) supplémentaire et une usure prématurée de pièces coûteuses comme les vannes EGR ou les filtres à particules. Ce phénomène se produit dans tous les moteurs thermiques quel que soit le carburant – et même davantage avec les biocarburants, plus “gras”. Ce dépôt de calamine peut être éliminé », indique-t-il.
Décarboner en partie les moteurs thermiques
Le principe ? Les techniciens se déplacent chez les clients avec une station mobile brevetée de dépollution moteur. Celle-ci génère un gaz, l’hydrogène qui est envoyé directement dans l’admission d’air du moteur et ressort par l’échappement. Il permet d’enlever la calamine, pour des moteurs qui fonctionnent mieux, consomment moins et polluent moins.
En même temps, la station, connectée au moteur, permet d’analyser le fonctionnement, de chiffrer le gain obtenu par le nettoyage, à la fois en économies de carburant comme en pollution évitées. « Cela nous permet de délivrer à nos clients un certificat précisant le pourcentage d’amélioration énergétique des moteurs, et les émissions de CO2 évitées par exemple », précise-t-il. Celui-ci peut alors illustrer la démarche de décarbonation engagée sur l’exploitation ou permettre de répondre à un appel d’offres selon les secteurs.
Des économies de carburant à la clé
Le process est valable pour tous les moteurs thermiques et vise essentiellement trois secteurs : le transport, le BTP, et le secteur agricole. « L’analyse du moteur permet également de détecter les points précis d’usure, évitant ainsi le remplacement de pièces non nécessaires », signale-t-il.
Le coût et la durée du processus, entre 2 à 4 heures, varient selon la cylindrée du moteur. Il tourne par exemple autour de 250 euros TTC pour un voiture, de 320 euros pour un véhicule utilitaire, ou de 1.690 euros pour une moissonneuse batteuse.
Quant aux résultats, en moyenne, le nettoyage permet de réduire de 73 % les pannes moteur, de diminuer de 76 % la pollution émise, d’améliorer l’efficacité énergétique des moteurs + 13,7 %.
La société Alpha Green a mis en place un programme d’accompagnement sur 3 ans, proposé aux clients pour l’intégralité de leur flotte.
