La cave bio Héraclès développe les panneaux photovoltaïques "éthiques"

Pour sa nouvelle cave, la coopérative Héraclès multiplie les installations lui permettant de réduire la facture énergétique. 2000m² de panneaux photovoltaïques devaient entrer en fonctionnement au 1er semestre 2023, dans une démarche d’économie locale et éthique.

Produire une partie de ses besoins en énergie, la cave coopérative Héraclès y a songé en construisant son nouveau chai à Codogan (Gard), fonctionnel depuis 2018. « Nous venons d'installer 2 000 m² de panneaux solaires sur nos 4 000 m² de toiture, pour une puissance de 355 kW crêtes par an, soit 45 % de nos besoins, indique Jean-Fred Coste, le président. Mais nous ne voulions pas solliciter un grand groupe énergétique, qui aurait tiré tous les profits d’une telle installation, et nous pas grand-chose. Alors pour financer une partie des 500 000 euros d’investissement, nous avons monté une coopérative citoyenne d’investisseurs, ouverte à nos salariés, adhérents et voisins, avec l’appui de l’association gardoise Actte, Accélérateur citoyen pour un territoire une transition énergétique. »

200 000 euros sont ainsi collectés auprès d’une centaine de personnes, rémunérées à 2,5 %. Le reste a été emprunté, sans appui de subvention. « Pour les investisseurs, c’est peut-être moins rentable que dans un grand groupe, mais plus éthique et moins risqué », glisse le vigneron. Autres choix éthiques pour la coopérative spécialisée dans le bio : des panneaux conçus en Alsace, des onduleurs provenant d’Ardèche, et une installation par une entreprise aveyronnaise. « De juin à octobre, nous autoconsommons notre production, et le reste de l’année, le surplus est réinjectée dans le réseau », indique Jean-Fred Coste. La mise en service se fera au 1er trimestre 2023.

Free-cooling et éclairage LED

Le contrat avec le fournisseur d’électricité doit etre revu au 31 décembre 2024. « Nous ne savons pas à quel niveau seront rendu les tarifs à ce moment-là », s’interroge l’élu. Pour diminuer la facture énergétique et la verdir, du gaz biosourcé enrichi en isobutène (3,5%) produit à partir de résidus de sucre de betterave a été testé en 2021 pour le chauffage des cuves en macération pré fermentaires. « Mais le fournisseur valorise mieux cette matière première en cosmétique désormais, ce qui a stoppé l’essai », précise Jean-Fred Coste. Le nouveau site d’Héraclès peut compter sur son système de « free-cooling », permettant de refroidir passivement le chai grâce à l’air froid du sous-sol qui s’évacue par la toiture après s’être réchauffé, et limite ainsi l’emploi de climatisation. L’éclairage est 100 % LED, et la bonne isolation des locaux réduit les consommations de chauffage. « Nous lançons aussi un projet de réutilisation d’eau de toiture et de traitement des effluents, avec l’Agence de l'eau, sur deux ans, là aussi pour étudier d’éventuelles économies, et limiter notre impact sur l’environnement », termine-t-il.

 

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