Quasiment l’ensemble des bassins de production sont concernés par cette hausse, comme le détaille la dernière note Agreste :
- En vallée de la Garonne, la charge des arbres est élevée pour la variété Gala, dont la production avait souffert en 2018 des conditions climatiques très défavorables;
- En Languedoc et Roussillon, hormis quelques pertes consécutives au gel dans l’Aude et l’Hérault, la production est prévue en hausse sur un an;
- En Pays de la Loire, les surfaces augmentent sur un an (+2%). Avec le déficit hydrique, la prise de calibre a pris du retard;
- En Aquitaine, le grossissement des fruits est en retard. La charge élevée des arbres a nécessité un double éclaircissage, chimique et manuel;
- En Limousin, la production est, là aussi, estimée en hausse, notamment en Golden. Cependant, la prise de calibre est en retard;
- En vallée du Rhône, la production est prévue supérieure à celle de 2018. Le potentiel a été relativement préservé des aléas climatiques qui ont touché la région : gel au printemps puis épisode de grêle en juin. Le grossissement des fruits est ralenti par la canicule et certains fruits présentent des brûlures.
- Dans le Centre-Val de Loire, la récolte est annoncée en baisse, après la récolte élevée de 2018. Le gel a occasionné des pertes, même dans les vergers protégés. Les calibres sont réduits par la canicule.
- En région Paca, le grossissement des fruits est entravé par la canicule et le déficit hydrique des sols. Le gel au printemps a touché les vergers au moment de la floraison, surtout dans les vallées alpines avec 15 % de pertes dans ce secteur, notamment en Golden. Le vent a accentué les chutes de fruits.
Une production européenne en fort recul
À noter qu’à l’échelle européenne, la France fait partie des rares pays à voir sa production augmenter sur un an, tout comme l’Espagne, le Portugal ou encore les Pays-Bas. Selon les prévisions présentées à Prognosfruit, la production européenne de pommes devrait se situer autour de 10,55 millions de tonnes, soit une baisse de 20% sur un an et de 8 % sur 3 ans. Une baisse essentiellement imputable à la Pologne qui prévoit une production en recul de 44% sur un an et de 31 % sur 3 ans.