La figue blanche a longtemps été un fruit d’exception. Très appréciée au Moyen Âge, elle l’est encore aujourd’hui, pour sa chair tendre et savoureuse, sa peau très fine.
Jusque dans les années 1950, sa culture était un produit de terroir demandé. À cette époque, les terres autour de Salernes assuraient une récolte allant jusqu’à 150 t par an… avant de sombrer dans l’oubli.
Sauver la filière
Dans ce village du Haut-Var, trois retraités passionnés par ce fruit ont décidé d’agir. C’est ainsi que l’association Lou Figoun a vu le jour en 2002.À grand renfort de communication, mobilisant leur réseau et leurs connaissances, le défi de relancer la culture de la figue blanche s’est presque concrétisé. De 800 kg de fruits ramassés la première saison, Lou Figoun a pu assurer une récolte de 15 t en 2015.
Hélas, ces dernières saisons, avec des conditions climatiques difficiles, notamment de fortes gelées printanières, la production a largement chuté.
Mais Lou Figoun y croit. L’association multiplie les démarches, les Salons et cherche à mobiliser des fonds de soutien, tout en travaillant avec la chambre d’agriculture du Var.
Il faut reconnaître que le produit intéresse les restaurateurs, les pâtisseries-confiseries de la région et s’associe à bon nombre de recettes. De plus, avec une récolte entre mi-août et début septembre, période plus calme, la figue blanche se prête bien en culture « de complément » par exemple de la vigne ou de l’olivier. Avis aux arboriculteurs tentés, l’association garde toujours une réserve de plants disponibles en pieds francs.