La grêle a frappé le Gers le 8 avril. Bref mais intense, cet épisode orageux a fait craindre le pire aux vignerons, sachant que la grêle peut ravager un vignoble en quelques minutes. Certes, il y a eu des dégâts mais limités.
Environ une centaine d’hectares ont été très touchés, sur 20.000 que compte le vignoble Côtes de Gascogne.
Alain Desprats, le directeur du Syndicat des vins Côtes de Gascogne, précise : « Nous ne sommes pas vraiment passés au travers. Il y a bien eu des dégâts, même s’il est encore tôt pour les estimer. À l’échelle du vignoble, c’est donc peu significatif, même si cela reste tragique pour les vignerons impactés. »
Et d’ajouter : « On est loin des 8.000 hectares détruits pendant l’épisode très violent de 2022. Mais ce n’est que le début. » La grêle est à redouter jusqu’à la récolte, en septembre.
À noter que depuis 2010, l’Anelfa (Association nationale d’étude et lutte contre les fléaux atmosphériques) tente de lutter contre les dégâts de la grêle dans les vignobles. Présentes dans une vingtaine de départements viticoles, l’association et son antenne gersoise déploient des générateurs pour lutter contre la grêle. Leur but est d’ensemencer les nuages en iodure d’argent pour limiter la taille des grêlons une fois au sol.
Pour rappel en 2023, l’association a reçu 27 alertes pour risque de grêle dans le Gers, contre une quinzaine habituellement. Un record.
Source : La Dépêche, 10 avril
