Le Gouvernement a annoncé le 5 avril une dérogation pour utiliser davantage un insecticide sur les betteraves à sucre.
En effet, ils pourront effectuer cette année jusqu’à cinq passages de phytosanitaire Movento, au lieu de deux habituellement, a indiqué la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture, Agnès Pannier-Runacher. L’usage de Movento (spirotétramate) pourra se faire en plus de l’épandage d’un autre insecticide, le Teppeki (flonicamide).
Le cabinet de la ministre précise qu’une première dérogation de 120 jours permettra d’effectuer un troisième traitement de Movento, et si la pression des pucerons est trop forte, d’autres dérogations seront prises pour permettre les deux autres passages de l’insecticide.
Mesure jugée « indispensable » par les cultivateurs mais « insuffisante » face au risque élevé cette année de développement d’une maladie pouvant décimer les productions.
Hiver doux et pluies quasi constantes depuis l’automne ont favorisé le développement de pucerons verts, vecteurs de la jaunisse de la betterave, maladie qui rabougrit les plants et affecte les rendements.
Alexis Hache, président des betteraviers de l’Oise, qui cultive 40 hectares à Vexin, tempête : « Ce n’est absolument pas ce que l’on demandait. Quand on multiplie les passages d’une molécule donnée, on la condamne car la nature s’adapte. On demandait une diversité des familles et des modes d’action pour justement éviter ces résistances. »
Source : Euractiv du 5 avril
