Céréales : l’Europe et la France tentent de tirer leur épingle du jeu commercial

vue aérienne de la campagne française dans le Val d'Oise

Crédit photo Francois/Adobe Stock
Selon les informations du conseil spécialisé grandes cultures de FranceAgriMer dévoilées lors de sa première conférence de l’année, le 17 janvier, l’Europe a regagné en compétitivité prix. Malgré la concurrence des origines mer Noire, la France garde de gros clients.

Sécheresses en l’été, notamment au sud du continent, inondations en automne, en particulier en France, en Italie et en Allemagne, et vague de froid dans les pays scandinaves en raison des effets d’El Niño qui devraient faire descendre les températures à des niveaux inédits depuis 25 ans : l’agriculture européenne est à la peine ces derniers temps.

En outre, les revenus des producteurs ploient dans certains pays sous l’afflux de grains venus d’Ukraine.

De fortes tensions en Europe

Au point que les tensions s’exacerbent : le 15 janvier, la Bulgarie, la Pologne, la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie ont envoyé une lettre à la Commission européenne pour exiger des mesures (sous forme de taxes à l’importation) afin de protéger les productions et les exportations face à ce qui est considéré comme une concurrence déloyale.

Recul des importations et des exportations

Toujours est-il que les importations céréalières européennes dans leur ensemble sont en baisse (-24,2 % sur la campagne passée, jusqu'à décembre) et les exportations le sont aussi, dans une moindre mesure (- 3,7 %). En conséquence, les stocks sont en hausse.

Prix en baisse

Toutefois, les spécialistes de FranceAgriMer mettent en avant le fait que l’Europe, et en particulier la France, a quelque peu regagné en compétitivité face aux origines mer Noire notamment, de même que face à l’Argentine. Le prix du blé meunier à la tonne sur Euronext se situait ainsi à 214,50 euros le 16 janvier.

Le client marocain

De quoi favoriser les exportations vers des pays demandeurs, comme la Chine. À ce titre, la moitié des exportations françaises de blé tendre ont, ces derniers mois, pris le chemin de Pékin.

De même, le Maroc, qui subit une sécheresse depuis près de deux ans, a augmenté ses achats en provenance de Rouen et 64 % des importations marocaines ont été, entre janvier 2023 et janvier 2024, d’origine France.

En outre, les prix du fret maritime, en hausse du fait des évolutions du prix du brut, mettent la France en meilleure position sur des marchés de proximité comme l’Afrique du Nord.


>>> Plus d'infos dans notre article : Des marchés céréaliers dépendants d'une conjoncture mondiale incertaine

 

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