Orge de printemps bio : ils recherchent la fertilisation optimale

Hero crops - Suivi en cours - Deux-Sèvres - Alain et Benjamin Saboureau

Alain et Benjamin Saboureau projettent de mettre en place 3 modalités de fertilisation dans une parcelle de 9,50 ha d’orge de printemps.

Crédit photo Stéphanie Trouvé
Alain et Benjamin Saboureau, associés de l’EARL Terravita, testent en 2024 trois modalités de fertilisation dans une parcelle d’orge de printemps. Objectif : déterminer le meilleur compromis entre rendement et coût de fertilisation.

« Au-delà d’être de bons techniciens, les agriculteurs sont des gestionnaires d’entreprise, indique d’emblée Alain Saboureau, céréalier bio dans les Deux-Sèvres et associé de l’EARL Terravita. Nous surveillons donc nos coûts de production. »

Alain et Benjamin Saboureau ont fait le choix d’être très vigilants quant à la gestion économique de leur exploitation. D’ailleurs, ces producteurs ont mené un travail de fond sur la valorisation de leurs récoltes. Aujourd’hui, ils maîtrisent entièrement leurs circuits de commercialisation.

La maîtrise des débouchés, un enjeu majeur

Une partie des céréales récoltées sur l’exploitation est vendue selon les opportunités du marché. « Nous stockons notre récolte et nous suivons les cours, ce qui nous permet de vendre au meilleur prix », décrit Alain Saboureau.

En parallèle, les deux associés transforment une partie de leur récolte de céréales et d’oléagineux. Durant l’année, ils produisent 10.000 litres d’huile et 30 tonnes de farine, qu’ils commercialisent en direct.

De plus, Alain et Benjamin Saboureau se sont imposé un travail régulier sur l’optimisation des charges.

Agir pour réduire les coûts de production

D'ailleurs, cette année, ils s’intéressent aux coûts de fertilisation de l'orge de printemps. L’année dernière, ils ont fait appel à un prestataire pour épandre la fiente de volailles.

L’entrepreneur a opéré avec un matériel équipé d’un déflecteur pour éviter les projections sur les routes et les chemins. Les bordures de la parcelle ont donc reçu une dose de fertilisants plus élevée que le milieu de la parcelle.

« La croissance et le rendement des plantes situées en bordure de parcelle étaient absolument incomparables. Malheureusement, aucune donnée chiffrée n’a pu être relevée », regrette Benjamin Saboureau.

« L’effet bordure a pu aussi fausser nos observations », ajoute Benjamin Saboureau, qui souhaite aujourd’hui collecter des données précises.

Déterminer la dose optimale de fientes de volailles

Pendant la campagne 2024, les producteurs mènent donc des essais sur une parcelle de 9,5 ha. Objectif : déterminer la dose optimale de fertilisation à apporter sur l’orge de printemps.

>>> Lire aussi : Les semis d’orges précoces sont plus sensibles à l’apparition des maladies

  • Le 15/01/2024, un labour a été réalisé à une profondeur de 15 cm : « Ce travail mécanique a pour objectif d’enfouir la biomasse dans les premiers centimètres du sol, dans la zone aérobie pour optimiser sa dégradation », explique Alain Saboureau.
  • Le 19/02/2024, entre deux averses, un prestataire épand les fientes de volailles avec un épandeur à fumier muni d’une table d’épandage. Les fientes de volailles dosées à 3,8 % d’azote, 2,8 % de phosphore et 2,4 % de potasse sont apportées à des doses différentes dans la parcelle. Trois modalités sont mises en place : une à 2,5 t/ha, une autre à 5 t/ha et la dernière à 7,5 t/ha.
  • Le 13/03/2024, après une longue attente liée aux conditions météorologiques, la parcelle est enfin ensemencée. Cette opération est réalisée avec de la semence d’orge fermière (variété Lauréate) à la dose de 160 kg/ha, soit 420 grains/m². Benjamin et Alain Saboureau sèment en ligne avec un semoir combiné (herse/semoir) à un écartement de 12,5 cm. « Les conditions de semis ne sont pas idéales en raison des pluies intenses enregistrées début janvier et fin février. Le sol est donc motteux », explique Alain Saboureau.

Orge de printemps (levée)
Benjamin et Alain Saboureau ont semé en ligne avec un semoir combiné (herse/semoir) à un écartement de 12,5 cm à la dose de 160 kg/ha.
Crédit photo : Alain Saboureau

 

L’EARL Terravita, Deux-Sèvres

Deux associés : Alain et Benjamin Saboureau

Mode de production : agriculture biologique depuis 2019

SAU : 155 ha

Cultures de vente : avoine, blé, épeautre, engrain, seigle, blé dur, orge de printemps, pois chiche, féverole, colza, tournesol, cameline, maïs, millet, sorgho

Luzerne : 30 ha

Nature du sol : argilo-calcaire

Profondeur du sol : 15 cm

Pluviométrie moyenne : 800 mm du semis à la récolte du blé tendre

Rendements moyens :

  • Céréales, entre 20 et 30 q/ha
  • Oléagineux, 15 q/ha
  • Pois chiches, 10 q/ha

Surfaces irrigables : absence

Gestion du sol : labour

 

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