Reliquats azotés post-récolte et post-absorption: évaluer sa fertilisation

Les reliquats post-récolte réalisés sur maïs se pratiquent à partir de fin août, après l’arrêt de l’absorption d’azote par la culture. Crédit: Mark Holloway/unsplash

La mesure des reliquats d’azote se pratique aussi au printemps et en été. La méthode de prélèvement ne diffère pas de celle des reliquats sortie d’hiver. En revanche, ils n’ont pas la même utilité. Objectifs pour un producteur: évaluer ses pratiques de fertilisation et prévenir du risque de lixiviation.

Les reliquats post-récolte se pratiquent surtout pour les céréales et le maïs. Les reliquats post-absorption sont, quant à eux, mesurés après l’arrêt de l’absorption d’azote par les cultures, c’est-à-dire à partir de fin juin pour les céréales et de fin août pour le maïs. 

La sécheresse du sol influence la profondeur de l’analyse

La méthode de prélèvement est la même pour tous les reliquats. En revanche, la profondeur de prélèvement, elle, peut varier. En été, dans un sol sec, il est parfois difficile d'aller au-delà de 30 cm.

"En été comme en hiver, nous préconisons de conserver les échantillons au froid ou de les congeler si le délai d'acheminement est long. La chaîne du froid reste un point déterminant de l'analyse peu importe la période", rappelle Charlotte Gendre, cheffe de projet analyse de reliquat d'azote et fertilisation azotée pour Auréa AgroSciences.

Évaluer la performance de la fertilisation

Si la méthode de prélèvement est identique, la lecture, elle, diffère de celle des RSH. "Les reliquats post-récolte ou post-absorption sont des indicateurs qui déterminent si la fertilisation apportée au printemps a bien été valorisée par la culture", décrit Marion Delesalle-Duflos, cheffe de programme gestion de l’azote et qualité de l’eau pour Agro-Transfert RT.

Lorsque les reliquats post-absorption ou post-récolte sont élevés, le producteur peut alors s’interroger sur ses pratiques:

  • la méthode bilan a-t-elle été appliquée correctement?
  • un accident cultural a-t-il perturbé l’assimilation?
  • comment faire évoluer les pratiques pour limiter les pertes?

Orienter sa stratégie de fertilisation d’automne

Ces analyses estivales servent également à piloter les apports à l’automne ou au printemps suivant.

"Si la valeur du reliquat post-récolte ou post-absorption est élevée, alors il faudra éviter les apports de produits organiques riches en azote ammoniacal à la fin de l’été ou à l’automne, ou opter pour une matière plus stable et riche en carbone, constate Marion Delesalle-Duflos. Un producteur peut aussi se questionner sur la gestion des résidus de récolte et des couverts d’interculture, qu’elle soit courte ou longue."

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