Terres du Sud : investissements et RSE pour écrire l'avenir

Photo : AG Terres du Sud

621 M€ de chiffre d’affaires sur le dernier exercice, clôturé au 30 juin 2023. Pas de réelle progression, mais un résultat consolidé, satisfaisant dans un secteur d’activité touché par le ralentissement économique lié à l’inflation. Pour aborder le futur avec confiance, Terres du Sud souhaite exacerber cette production qualitative, en circuit court, qui définit son identité. Afin d’y parvenir, la coopérative entend placer la RSE au centre de ses attentions, afin de créer les conditions d’un développement durable de ses différentes branches. Un plan d’investissement sur quatre ans, à hauteur de 50 M€ environ, vient compléter le dispositif.

Chez Terres du Sud, Sylvain Théon, directeur général, se dit soulagé d'un bilan très convenable, suite à une année qu’il qualifie de « sportive ». Un euphémisme fair-play, vu les nombreuses difficultés rencontrées par l’ensemble du secteur. Car, outre les aléas climatiques marqués, l’instabilité des marchés ou la hausse des prix de l’énergie, la coopérative a essuyé les conséquences de la grippe aviaire et celles de la baisse du pouvoir d’achat de ses clients, sur la partie « distribution ».

Des résultats affermis

Le dernier exercice reste convaincant, car le groupe termine une troisième année consécutive « dans le vert ». En plus du chiffre d’affaires, les dirigeants retiennent aussi un résultat net de 5 M€ et un excédent brut d’exploitation de 22,4 M€, en nette progression. Les deux tiers de ce CA sont réalisés par les activités agricoles de Terres du Sud. Le reste concerne la transformation alimentaire et la distribution en magasins.

En matière de production, 405 660 t de céréales et près de 190 000 t de fruits et légumes furent récoltés. Enfin, sur le terrain, le groupe a su saisir quelques opportunités économiques, avec, notamment, les acquisitions du point de vente Gamm vert de Podensac et du couvoir de Tonneins.

La RSE comme valeur ajoutée

Patrick Grizou, président du groupe, l’assène d’une voix convaincue. « Nous faisons le choix de la RSE comme un sens stratégique principal dans notre entreprise, pour accomplir des démarches précises devant répondre aux enjeux des agriculteurs ».

Sur le terrain, les dirigeants évoquent une démarche « terroir durable » qui prend forme autour de trois objectifs clés :

  • contribuer à la pérennité du métier d’agriculteur ;
  • concilier les attentes des consommateurs avec les performances économiques, alimentaires et environnementales du groupe ;
  • répondre à celles des salariés et des collaborateurs.

Depuis sa création en 1992, Terres du Sud s’est globalement engagé dans une démarche concrète de durabilité, par la valorisation de filières très locales, avec des producteurs situés dans des zones très proches des sites de transformation et d’expédition.

« Ce fonctionnement favorise notre empreinte carbone, dont nous sommes soucieux, et que nous sommes d’ailleurs en train de mesurer précisément pour plusieurs de nos métiers. Nos équipes travaillent au développement de démarches qui permettront d’améliorer encore la situation, et nous souhaitons à terme pouvoir mettre en avant ces efforts, sur le plan commercial, comme un critère pour se différencier de nos concurrents », déclare Sylvain Théon.

Un plan stratégique d'investissements

Le directeur général annonce la mise sur la table de 50 M€ d’ici 2027. Une somme importante qui se répartit entre les différentes branches du groupe. Cependant, avant d’en dire davantage, il convient de préciser que Terres du Sud compte dans ce total les dépenses d’entretien pour tous ses sites, avec des frais qui se montent en général entre 6 à 8 M€ par an.

Dans les faits, la coopérative entend favoriser les énergies renouvelables, avec plusieurs projets d’installations photovoltaïques dans les cartons.

Est prévue également la rénovation de bâtiments sur plusieurs sites du groupe. Et la facture grimpe vite. L’équipe dirigeante avance un chiffre de 2 M€ en moyenne pour la réfection complète d’un magasin…

La filière avicole va bénéficier d’une attention particulière.

« Nous prévoyons un plan spécifique pour notre branche palmipède, précise Sylvain Théon. Il comprend un programme d’investissement d’environ 3 M€, pour notre outil de transformation situé près de Périgueux. L’objectif serait d’améliorer nos process, d'augmenter nos capacités, grâce à un développement d’aides robotiques pour améliorer les conditions de travail sur plusieurs étapes de préparation du foie gras. » conclut-il.

Terres du Sud prévoit aussi des améliorations, estimées à 5 ou 6 M€, dans sa branche fruits et légumes, notamment pour son site de transformation « tomates d’Aquitaine », basé à Bergerac. Le cahier des charges retient l’amélioration des cadences, la qualité produits et l’augmentation des capacités de stockage. Car cette activité génère autour de 10 M€ de chiffre d’affaires et, d’après les analyses menées par le groupe, ces investissements permettraient de faire doubler ce chiffre à terme.

Enfin, avec le succès du rayon « terroir », qui exploite le travail de 200 producteurs et apporteurs, et des produits volumineux à stocker et expédier, la plateforme logistique de Samazan arrive au maximum de ses capacités. 5 millions seront dédiés à son agrandissement et sa modernisation.

Terres du Sud se dit conscient du besoin de poursuivre sa marche en avant pour gagner en compétitivité, conquérir de nouvelles parts de marché et développer les énergies vertes pour sécuriser des filières souvent menacées par des causes externes.

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