Avec son référentiel Sillon Responsable, Océalia décline sa démarche RSE sur le terrain. Elle liste une centaine de pratiques capables de répondre aux enjeux de la transition agricole. À l’horizon 2026, Océalia espère entraîner dans son sillon plus de la moitié de ses adhérents.
Depuis le début de la campagne, 160 adhérents d’Océalia ont déjà réalisé un diagnostic Sillon Responsable.
« Le référentiel Sillon Responsable est le volet opérationnel de la démarche RSE d’Océalia. Il puise ses racines dans deux enjeux piliers de la transition. C’est-à-dire un enjeu environnemental et climatique, et un autre lié au maintien de la performance économique », déclare Philippe Ballanger, directeur terrain du pôle agriculture d’Océalia.
Un projet pilote, mené durant la campagne 2022 auprès des 300 adhérents des 17 groupes de progrès de la coopérative, a servi à affiner la démarche. « Ces adhérents sont déjà impliqués dans une démarche de transition. Certains d’entre eux possèdent même une expérience solide dans le domaine », précise Philippe Ballanger.
Huit grands thèmes de la transition
La version finale du Sillon Responsable a pris la forme d’un référentiel qui dénombre plus de 100 pratiques capables de répondre aux enjeux de la transition agricole.
« Nous avons regroupé ces pratiques en huit grands thèmes : fertilisation des cultures, protection des cultures, fertilité des sols, biodiversité, gestion de l’eau, alimentation animale, bien-être animal et communication », liste Salomé Lecomte, cheffe de projets data et transition agricole de la coopérative.
Un outil numérique pour diagnostiquer et progresser
Ce référentiel à destination des adhérents d’Océalia accompagne une démarche de progression. Les adhérents volontaires, lors d’un rendez-vous avec leur conseiller d’exploitation, réalisent un diagnostic de leurs pratiques.
« Nous avons conçu un outil numérique pour réaliser ce diagnostic. Par exemple, si l’on se réfère au point biodiversité, l’adhérent doit décrire ses pratiques. Il renseigne les surfaces en prairies permanentes de l’exploitation ou encore le type d’infrastructures agroécologiques existantes », détaille Salomé Lecomte.
Une démarche de transition sur mesure
L’outil numérique mis au point par la coopérative attribue une note globale à l’échelle de l’exploitation : « En effet, on n’engage pas une surface ou un atelier comme on pourrait le faire dans certaines démarches », précise le directeur terrain d’Océalia. Le score obtenu détermine un niveau : engagé, niveau 1 et niveau 2.
Après cette première étape, l’adhérent et son conseiller d’exploitation définissent les pratiques à mettre en place pour faire progresser l’exploitation.
« Ces mesures sont choisies en fonction des spécificités de chaque exploitation, ce qui fait du Sillon Responsable une démarche de transition sur mesure », se félicite Philippe Ballanger.
Le diagnostic et la rédaction de la feuille de route s’établissent lors d’un même rendez-vous. À l’issue duquel, si le producteur est d’accord, il signe la charte Sillon Responsable et s’engage à suivre le plan d’actions défini avec son conseiller d’exploitation.
« Ce diagnostic peut être également l’occasion de rediriger les produits de l’exploitation vers des filières adaptées comme la filière culture raisonnée contrôlée ou encore la filière bas GES », indique aussi le directeur terrain d’Océalia.
Se donner les moyens de progresser
La coopérative est en cours de discussion avec un organisme de contrôle pour faire certifier le référentiel. « Les démarches administratives en lien avec cette certification seront assumées par la coopérative. L’adhérent signataire de la charte a pour seules obligations de réaliser un diagnostic annuel avec son conseiller et de mettre en œuvre les pratiques choisies », précise Salomé Lecomte.
Les 80 conseillers d’exploitation d’Océalia sont mobilisés pour réaliser ces diagnostics. Ils sont également soutenus par les équipes du pôle expérimentation ou encore du pôle agrisolutions, dédié à l’accompagnement des équipes de terrain.
Océalia envisage de faire adhérer à sa démarche Sillon Responsable plus de la moitié de ses adhérents, soit environ 3800 exploitants, avant 2026.
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