JO 2024 : les barges céréalières pourront emprunter en partie la Seine

chargement de blé d'une péniche

À part pendant la période du 20 au 26 juillet, les barges céréalières pourront emprunter la Seine, un axe majeur pour le transport de grains.

Crédit photo sandycrea - stock.adobe.com
Un protocole d'accord, annoncé le 15 février, a été négocié entre la préfecture d'Île-de-France et la profession céréalière. Il permet d'assurer la quasi-continuité de l'activité de transport céréalier en amont de la cérémonie d'ouverture et pendant les Jeux olympiques et paralympique 2024.

Retarder les Jeux olympiques (du 26 juillet au 11 août) et paralympiques 2024 (28 août au 8 septembre 2024) ? Impossible ! Retarder les moissons ? C'est tout aussi impossible !

Or la saison des récoltes tombe en plein dans le programme des festivités et des compétitions des JOP 2024. Fallait-il alors, comme il en avait été question pour les bouquinistes, bannir les barges de la Seine ? Mais quid de l'approvisionnement pour l'industrie agroalimentaire ? Et quid des exportations en direction des clients étrangers ?

Inquiétudes de la filière

L'affaire commençait à monter dans les médias et les acteurs du secteur agricole s'inquiétaient, sur fond de rumeurs sur le nombre de jours impraticables sur la Seine. Selon Intercéréales, la structure interprofessionnelle de la filière céréalière française, les pertes auraient pu s'élever à 500 millions d'euros pour la filière – avec des surcoûts dans les sites de stockage, les silos, pour le transport, la main-d'œuvre – en cas de fermeture trop longue.

D'autant que la nécessité de continuer à transporter le grain (premières orges dès le début juillet, puis blé et colza, et enfin, fin août-début septembre, tournesols et maïs) sur la Seine, l'axe majeur et le plus efficace pour les flux de céréales, ne fait pas de doute.

Des négociations qui ont abouti

Certes, les services de la préfecture de Paris et de la Région Île-de-France devront procéder à différentes interruptions de la circulation sur cet axe fluvial à partir de la mi-juillet, afin de garantir la sécurité et le bon déroulement de l'évènement.

Mais à force de réunions de travail entre les autorités et les représentants professionnels du secteur céréalier, ainsi que des mariniers et des bateliers, un dispositif a finalement été mis au point et annoncé le 15 février par le ministère de l'Agriculture.

Il se décompose en cinq mesures

  • Réduction du nombre de jours d'interruption de la navigation de 10 à 6 jours et demi (du 20 au 26 juillet) avec une réouverture de la circulation sur la Seine dès la fin de la cérémonie d'ouverture, dans la nuit du 26 et au 27 juillet 2024 ;
  • En lien avec Voies navigables de France (VNF), l'État a également satisfait la demande d'allongement des horaires d'ouverture des écluses avec un horaire de fermeture repoussée à minuit au lieu de 20h ;
  • En lien avec Haropa Port et VNF, des zones de stockage prioritaires pour les barges céréalières ont été identifiées pour permettre leur amarrage entre les périodes d'ouverture de la circulation sur la Seine ;
  • Un guichet unique sera mis en place pour traiter d'éventuelles difficultés rencontrées par les opérateurs économiques durant la période des JO ;
  • Une méthode de travail sera prochainement mise en place par la préfecture pour étudier des mécanismes de compensation en cas d'éventuels préjudices subis par les céréaliers.

3 Mt transportées par an sur la Seine

Ce sont en effet, chaque jour, de 15 à 20 barges, voire 25 en août, chargées de céréales, qui circulent sur la Seine, soit 1 Mt transportées pendant la période estivale et 3 Mt par an.

Un flux crucial pour le pays

Le flux est normalement continu « et crucial pour les acteurs de la filière comme pour le pays », a d'ailleurs souligné Marc Fesneau, lors d'une conférence de presse avec le préfet de la région Île-de-France, Marc Guillaume, ce dernier ayant précisé pour sa part que la Seine sera bien fermée à toute navigation en région parisienne du 20 au 26 juillet pour préparer la cérémonie d'ouverture.

Les mesures détaillées le 15 février ont également satisfait Jean-François Loiseau, le président d'Intercéréales. À l'occasion de la conférence de presse, il a cependant appelé les services de l'État à poursuivre le travail pour « améliorer quelques points, notamment pendant les arrêts ».

À cet égard, Marc Fesneau a précisé que 94 places de stationnement pour les barges céréalières avaient été identifiées en amont de la zone temporairement inaccessible et 177 seront prévues en aval, afin « d'absorber l'intégralité du trafic habituel à cette période ».

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