Coût de revient : trop souvent sous-estimé

Connaître le véritable coût de revient économique d’un vin constitue un élément essentiel, notamment pour définir son prix de vente et un tarif commercial par étiquette et millésime.

Le prix de revient est un élément incontournable… Oui, mais trop souvent sous-estimé, selon Philippe Lenglet, fondateur d’Atmansoft, société basée à Bordeaux. Il a récemment publié Le vin et son véritable prix de revient aux éditions Féret. Atmansoft, éditeur et SSII, travaillent pour cela avec leur progiciel Vignerons & châteaux, véritable spécifique métier qu’utilisent aussi les experts comptables.
 

Prix de revient "commercial"

"Globalement, les viticulteurs ont une méconnaissance du prix de revient de leurs vins et quand ils le calculent, ils le sous-estiment très souvent. L’une des premières erreurs fréquentes est de se baser directement sur les bilans fournis par les experts comptables pour calculer le prix de revient. Or ces chiffres sont des bilans destinés à l’administration fiscale, ils ne tiennent pas compte de tous les frais commerciaux et de certaines charges non déductibles, telles que les frais généraux: les viticulteurs obtiennent ainsi un prix de revient «fiscal» et non un prix de revient «commercial». Et celui-ci est inférieur au véritable prix de revient économique", explique Philippe Lenglet. "Dans le Bordelais par exemple, le prix de revient complet, «économique» d’un vin s’appuie bien sur le bilan analytique de l’année de production, mais aussi sur le coût de revient des trois années de l’élevage, et bien sûr de l’année de commercialisation, la mise en disponibilité marché.  Souvent les frais commerciaux sont calculés après la vente… Alors qu’il faudrait budgéter ces frais commerciaux d’avance, et en tenir compte dans le prix de vente. C’est d’ailleurs ce que font les industriels."

Le vieillissement des vins, source "d’erreur"
 

La prise en compte de l’étape du vieillissement des vins est notamment une grande source "d’erreur".
 

"Un des grands pièges se situe au niveau des barriques de deuxième vin. Les viticulteurs se disent qu’elles ont déjà servi et n’en tiennent pas compte dans les calculs. Or même si ce sont des «vieilles» barriques, elles doivent être prises en compte. Pour la location des barriques, celle-ci se fait sur 36 mois. La troisième année, le remboursement est le même quel que soit l’usage de la barrique", rappelle-t-il.

Retrouvez la suite de cet article dans Viti Leaders n°411 qui paraîtra en novembre prochain.

 

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