En Belgique, au domaine du Chapitre, nous avons fait venir les vignes à nous

La famille Hautier au complet devant les vignes du domaine viticole du Chapitre en Belgique.

Crédit photo Domaine du Chapitre
Ce premier billet est l’occasion de présenter notre domaine, le domaine viticole du Chapitre, situé à moins de 20 km d’une ville plus connue pour la bière : Bruxelles. Pas banal ! L’entité commerciale et les premières vignes ont vu le jour en 2013, les premières cuvées en 2015. Vous constatez qu’à l’image du vignoble belge, notre domaine est très récent.

Après nos études, lorsque mon frère et moi avons décidé de nous investir sur la ferme familiale, le « deal » était clair : d’accord pour continuer les céréales sur 60 ha, mais nous allions arrêter l’élevage. La vente de viande bovine de race bleu blanc belge était en crise et ni lui ni moi n’étions passionnés par l’élevage.

En revanche, une passion liait tous les membres de la famille : le vin ! Mes parents avaient toujours eu en tête de reprendre une propriété viticole en France. Avec notre installation, plutôt que de quitter la Belgique, nous avons choisi de faire venir les vignes à nous. Cette diversification, originale en Belgique, a donc pris forme il y a 5 ans.

Des cépages interspécifiques résistants au mildiou et à l’oïdium

D’abord, nous avons planté 5,5 ha de cépages interspécifiques résistants au mildiou et à l’oïdium, achetés auprès d’un pépiniériste allemand. En voici la liste :

  • solaris ; 
  • johanniter ;
  • muscat bleu ;
  • bronner ;
  • hélios ;
  • regent ;
  • rondo ;
  • et cabernet noir.

Pour ce dernier, je crois d’ailleurs que le nom a changé récemment : le mot « cabernet » est protégé, réservé à des variétés 100 % Vitis vinifera.

En 2015, puis en 2017, nous avons choisi des variétés plus classiques : le pinot noir et le chardonnay. En tout, le domaine compte aujourd’hui 12 ha dont 8 en production. Tous ces cépages nous permettent d'élaborer des vins tranquilles et surtout des vins mousseux.

Palissage et pas d'arrosage

Les dernières plantations sont encore toutes récentes. Elles remontent au mois d’avril. Deux hectares supplémentaires de chardonnay et de pinot noir ont été introduits sur le domaine. La plantation mécanique a été assurée par une société allemande partenaire de notre pépiniériste.

En Belgique, pas besoin d’arroser les jeunes plants, il pleut régulièrement ! Nous mettrons en place le palissage durant l’été. Chaque plant sera associé à un tuteur métallique attaché aux fils de taille et d’arcure. Ainsi, nous pourrons commencer, de suite, le travail mécanique du sol avec des interceps Boisselet.

Sur le domaine, depuis la création nous n’utilisons aucun désherbant chimique.

Une année très précoce

Je dis qu’il n’y a pas besoin d’arroser les plantations en Belgique, mais cette année, le printemps est particulièrement chaud. Les floraisons sont presque toutes finies. Les vignes ont bien trois semaines d’avance sur l’année dernière. Mon frère, mon père, un saisonnier et moi avons commencé à palisser et à épamprer, et il va bientôt falloir atteler la rogneuse, puis l’effeuilleuse.

La végétation est dense, mais il n’y a pas de pression maladies. Un peu d’excoriose seulement. En début de mois, nous avons donc réalisé un traitement au soufre sur les vignes interspécifiques résistantes au mildiou et à l’oïdium et deux sur les pinots noirs et les chardonnays. Si la pression reste telle quelle, le pulvérisateur ne va pas faire beaucoup d’heures cette année ; tant mieux, cela nous permet de nous concentrer sur les journées portes ouvertes à venir.

Les vignes du domaine du Chapitre
Les vignes du domaine du Chapitre.
Crédit photo : Domaine du Chapitre

Objectif notoriété !

Nous nous sommes inscrits sur deux initiatives portées par la Région Wallonie. La collectivité s’occupe de la communication pour « Fermes Ouvertes » et pour « Brasseries et Vignobles de Wallonie ». Ces événements permettent de nous faire connaître du public belge, qui est plus habitué à boire de la bière que du vin belge. Il faut dire que nous sommes peu nombreux à produire du vin en Belgique. Sur la douzaine de domaines référencés sur « Brasseries et Vignobles de Wallonie », seuls deux comptent plus de 10 ha de vignes.

Ces portes ouvertes nous permettront aussi de réaliser nos premiers ateliers de dégustation de vins issus de cépages interspécifiques, qui, comme nos vins, méritent d’être connus pour leur qualité !

Diversifier la clientèle

Néanmoins, nous ne comptons pas uniquement sur les particuliers pour vendre notre production, qui a été multipliée par quatre en un an avec l’entrée en production de nouvelles parcelles.

Comme je vous le disais précédemment, nous sommes à quelques kilomètres de Bruxelles, le potentiel est grand auprès des nombreux cavistes et restaurateurs. Durant 2 mois, nous serons épaulés dans cette mission par Emmanuel, qui est actuellement en BTS commercialisation des vins en Gironde.

L’export est aussi une piste. Nous sommes dès à présent en contact avec des importateurs français. Pour le domaine, c’est un marché intéressant, car nous payons moins de taxes à vendre nos vins en France qu’en Belgique !

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